Le président du SNE-Sup (syndicat des enseignants du supérieur), Alain Geismar, décide de les soutenir. Les membres des mouvements politiques d’extrême gauche, d’abord pris de court (larévolution est censée venir des ouvriers, et non des étudiants de plus les revendications du mouvement du 22 mars leur paraissent puériles et petite-bourgeoises), vont ensuite essayer degagner les ouvriers à cette « révolte ». La grève s’étend rapidement dans le courant du mois : c’est la première grève générale sauvage de l’Histoire. C’est aussi la première fois qu’une grèvegénérale paralyse un pays parvenu au stade de la société de consommation. Le Parti communiste dénonce les manifestations étudiantes, où il voit une manipulation de l’extrême-gauche. Durantles affrontements du Quartier Latin, un manifestant est tué d’un coup de couteau.
Le chef de l’état, le Général de Gaulle, commence par ne pas accorder beaucoup d’attention à cesmanifestations.
Au plus fort de la contestation, De Gaulle disparaît pendant plusieurs heures, afin de consulter le général Massu en Allemagne. Le premier ministre Georges Pompidou propose dedissoudre l’Assemblée Nationale, pour organiser de nouvelles élections législatives. De Gaulle se range à cet avis, et l’annonce par la radio.
La journée du 30 mai est organisée unemarche de soutien au gouvernement, qui réunit environ un million de manifestants.
Épilogue
Après la conclusion des accords de Grenelle (suite à des négociations menées en particulier par lejeune haut fonctionnaire Jacques Chirac), la reprise du travail s’effectue progressivement au début du mois de juin. La police et la gendarmerie évacuent au fur et à mesure les différentslieux occupés. Un policier et deux ouvriers meurent durant les affrontements du début du mois de juin. Les élections législatives de juin 1968 voient la large victoire des gaullistes.