DECOLONISATION DU MAGHREB
Le chemin vers l’Indépendance
Malgré la Charte[1][1], la Tunisie et le Maroc mettent en avant leurs spécificités socio-politiques pour entamer des négociations avec la France. Les pourparlers commencent avec le Maroc (31 juillet 1954 à Aix-les-Bains); le 2 mars 1956, ces deux pays accèdent à l’indépendance.
Une longue guerre débute toutefois en Algérie, en1954; elle s’achèvera en 1962 après avoir fait des milliers de victimes et provoqué d’immenses dommages matériels. Son intensité, et sa cruauté, dont l’OAS (Organisation Armée Secrète) n’est qu’une partie, touchent profondément l’opinion française et internationale. Deux autres facteurs viennent s’y ajouter : la ténacité du FLN, au service d’une cause juste, et le gouffre financier dans lequel laFrance finit par se débattre. La signature des Accords d’Evian malgré le coup d’État du « quarteron de généraux » (Salan, Jouhaud, Zeller et Challe) ouvre la voie à l’Indépendance (5 juillet 1962).
L’époque coloniale constitue, après l’islamisation, une des périodes les plus critiques de l’histoire du Maghreb, puisqu’elle prive la région de sa souveraineté politique et affaiblit ses fondementssocioculturels.
La politique coloniale cherche à promouvoir une politique de peuplement pour transformer radicalement le paysage économique, culturel et démographique des pays du Maghreb. La modernisation de certains secteurs a profité aux seuls colons. Grâce au renouveau de la Nahda, la modernisation de nombreux secteurs s’est faite sans l’aide du colonisateur. Il faut donc distinguer les processusde modernisation occidentaux, basés sur l’enseignement, les transports, les moyens de production industrielle, qui intéressaient peu les indigènes, et ceux demandés et voulus par eux, qui ont abouti à la formation des élites favorables à l’indépendance et à la confrontation des cultures locale et occidentale. La politique de manipulation des peuples voulue par l’occupant a échoué
DE GAULLE etAUTODETERMINATION DE L’ALGERIE
Une solution au problème algérien.
De Gaulle constitue un gouvernement de large union nationale (sauf le PC). Des techniciens, c’est-à-dire des non-parlementaires font leur entrée au gouvernement à la tête surtout de ministères qui relèvent plus directement du Président : (Affaires Etrangères, Armées, Intérieur). Après avoir donné la priorité à la mise en place desInstitutions qui lui permettent de gouverner, il se tourne vers le problème algérien. Nous devons tout de suite remarquer que le conflit algérien a aidé à renforcer le caractère présidentiel du régime, donnant vie à une période transitoire qui se terminera en 1962 avec l’adoption de l’élection du Président au suffrage universel direct. Sans doute De Gaulle se rend compte que l’Algérie seraindépendante, mais devant tenir compte des différents soutiens que les hommes politiques et l’armée lui apportent, il doit procéder prudemment pour régler la question algérienne.
* Par le plan de Constantine (3 octobre 1958) il annonce un programme de réformes économiques et sociales qui devraient rassurer les Algériens.
* Avec la Paix des Braves (23 octobre 1958), il reconnaît aux militants duFront de Libération Nationale (FLN) le statut de combattants. Le FLN forme à son tour un Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA).
* En septembre 1959, De Gaulle annonce la politique d’autodétermination pour l’Algérie, les Algériens devraient se déterminer entre trois solutions : la sécession, la francisation, l’association.
Un mouvement insurrectionnel débute à Alger (lasemaine des barricades) en janvier et en février 1960, mais c’est un échec. En France, on réclame des négociations avec le FLN (juin 1960).
La politique d’autodétermination se fera en 4 étapes:
1) De Gaulle dans des conférences de presse (automne 1960) commence à parler pour la première fois d’ “Algérie algérienne” puis de “République Algérienne” (novembre 1960).
2) Il visite l’Algérie et…