1) De la cigale et la fourmi on peut tirer comme morale qu’il faut parfois savoir travailler au lieu de se divertir de manière inconsidérée. La cigale passe en effet son temps à se divertir « La cigale ayant chanté tout l’été » et lorsque finalement la bise arrive, elle se trouve complètement dépourvue de toute nourriture. Au contraire la fourmi qui elle a travaillé peu subsister à ses besoins.De « La cigale » d’Anouilh on peut tirer comme morale qu’il ne faut pas se fier aux apparence ainsi que parfois qui est pris qui croyait prendre. En effet le renard comme le lecteur voit en la cigale une victime « tout enfantine et minaudière » alors que finalement le renard qui pensait tenir « la bonne affaire » se fait avoir et « s’inclina » alors que la cigale devient carrément cynique à lafin « Je veux que vous prêtiez aux pauvres seulement (…) C’est eux dont on vend le plus facilement.»
On peut tirer pour finir de la Fable de Sveso que l’argent peut tout acheter. A chaque demande du chevalier (demande de gloire et d’amour), la fée rétorque en lui proposant de l’argent et lui assurant qu’avec ceci on peut tout obtenir. La fin laissant le dernier mot à la fée montrant donc bien quetout s’achète avec l’argent même la plus pure et simple volonté « contemplation simple »
2) Les Morales que nous avons tirées des fables ne sont pas conforme (on pourrait même dire s’oppose) à ce qu’on appelle communément la morale. En effet si on part de la morale comme une théorie de l’action humaine visant au bien les morales, la fourmi de La fontaine aurait dû aider son congénère la cigalemais elle n’en fait rien et se moque d’elle, la morale n’est pas aider vous les uns les autres mais travailler au lieux de vous amuser. De même que la cigale de Jean Anouilh qu’on pensait innocente et douce se révèle cynique prête à extorquer aux pauvres.
Enfin la morale de Sveso bien que n’incitant pas particulièrement à commettre des actes égoïste s’oppose à la morale commune qui est que toutpeut s’acheter mais au contraire montre que des plus hauts idéaux à la plus simple activité tout peut s’obtenir à l’aide de l’argent.
La fable est un court récit de fiction. C’est un sous genre narratif de l’apologue, genre prennent ses racines dans l’antiquité gréco-latine notamment avec des auteurs comme Esope (VI avant JC) et Phèdre (environ 15 avant JC-50 après JC) mais aussi en orient avecle poète indien Pilpay (vers le III avant JC). Rédigé en prose ou en vers, il est bref, mettant de préférence en scène des animaux (bien que ce ne soit pas toujours le cas), avec pour intention avoué de dispenser un enseignement. La fable a donc avant tout une dimension didactique.
Pourtant, le fait d’écrire un récit naïf et irréel, au départ dédiait aux enfant (le premier recueil de lafontaine était dédie à un enfant, le dauphin fils de louis 14) peut nous pousser à nous demander si la fable est une entreprise futile dénuée de toute profondeur et n’ayant aucune portée. A l’inverse nous verrons comment cette simplicité apparente peut faire tout l’intérêt de la fable en lui permettant d’instruire et de critiquer une société tout en poussant le lecteur à revêtir de sens l’insignifiant1) la Fable une entreprise futile
a) Un récit merveilleux
La fable peut nous apparaître sous certain aspect comme une entreprise futile. Tout d’abord remarquons le « schéma » des fables très simplistes.
Quelque soit l’époque la forme dans la fable change peut (bien qu’on puisse considérer qu’il y ait un avant et un après la Fontaine). Le Fabuliste plante un décors simple, qu’ilexprime de façon très brève en une ou deux phrases, avec deux ou trois personnages (les exemples sont légions ; le lièvre et le moineaux de Phèdre avec ces deux personnages, « le chat, la belette et le petit lapin de la fontaine…) qui peuvent soit venir du « bestiaire » soit être des objets ou encore, mais plus rarement des végétaux, ( les dernières fables de la fontaine »). Cette situation…