Silvestre Joaquim
Note d’intention.
Mémoire suivit par Mr Bonzani
Le non mesurable :
La mesure de la mesure.
Quand on parle de « juste mesure », on donne une appréciation de la mesure. On n’évalue pas seulement la mesure en elle-même mais aussi le système dont-elle est issue. Que peut-on dire d’une mesure de l’impact émotionnel d’un espace ? Est-ce une bonne mesure, ou une fausse mesurecar elle n’a pas d’objet.
L’idée est de mesurer la mesure à travers ses systèmes.
Mémoire : la mesure.
Pour introduire mon propos, j’utiliserais l’unité de la mesure.
Pourquoi 1 mètre fait un mètre, pourquoi l’eau bout à 100c pourquoi 1Litre d’eau fait tout juste 1Kg ? Interrogation, certes, naive, elles interrogent sur la justification de la mesure.
Une justification qui demande d’oùviens-tu et non pas pourquoi es-tu là. L’existence de la mesure paraît évidente, elle est contingente à des besoins de commodité et de précision. Dire « un pilotis grand comme ça » est beaucoup moins précis et utile que de dire un pilotis de 2m20.
La question vise plus à cibler la pertinence du choix de l’unité que de son existence.
Les pieds des Anglais, sont un peu plus explicites sur leursorigines.
On se doute qu’ils ont une origine empirique. Mais le choix du pied peu paraître moins arbitraire que le mètre. Mais dans sa mesure : 30cm, il l’est tout autant. Pourquoi décider ce pied standard. Et combien ferait le pied s’il n’y avait pas le centimetre pour le mesurer, comment pourrait-on décrire sa taille ?
Bien qu’entre toutes les unités de mesure, il existe un lien qui finalementexplique pourquoi. Il n’y a apparemment pas de réel fondement à la mesure. Que ce soit dans son aspect théorique ou pratique. La mesure de la mesure semble appartenir au non mesurable.
Une première approche de cette justification de la mesure est la perception des données immédiates de la conscience. Sans rechercher une justification de la mesure dans autre chose que dans ce qui la créer :l’homme. Cette attitude phénoménologique permet de proposer une alternative à l’épistemologies de la mesure. En effet comme nous le voyons dans l’introduction, le comment de la mesure vient obscurcir le pourquoi. Nous savons qu’il existe un système général de conversion des mesures. Le mètre de l’architecte et le même que celui de l’ingénieur, pourtant l’architecte avec ses mètres devra imprimer desémotions alors que l’ingénieur devra décider du volume nécessaire pour contenir 100tonnes d’eau dans un château d’eau.
Cette idée de mesure universelle est à rapprocher d’une conception kantienne d’un espace homogène. Le mètre, et la conception de l’espace sont usuellement scientifiques. Peut-être qu’une autre conception de l’espace apporterait une nouvelle mesure. Ainsi nous sommes à un embranchement :soit le pourquoi d’un système de mesure est issu d’une conception de l’espace. Dans ce cas pour avoir la mesure de cette mesure il faudra connaître le fondement de cette conception. Nous ne pouvons trouver le fondement d’une conception objective. Avec Bergson nous allons entrevoir la conception subjective de l’espace.
Bien que l’homme évolue dans un espace apparemment homogène, il existe unautre aspect du moi. Ce moi plus primaire évolue dans un espace hétérogène. L’homme passe de l’espace hétérogène à l’espace homogène en spécialisant le temps. En procédant ainsi, il transforme la notion de qualité par celle de quantité.
Deux ces deux aspects du moi découle deux formes de la multiplicité et des types d’unités. On peut donc imaginer qu’il y a deux types de mesure. « Distinguons donc,pour conclure, deux formes de la multiplicité, deux appréciations bien différentes de la durée, deux aspects de la vie consciente. Au-dessous de la durée homogène, symbole extensif de la durée vraie, une psychologie attentive démêle une durée dont les moments hétérogènes se pénètrent ; au-dessous de la multiplicité numérique des états bien définie, un moi où succession implique fusion et…