La prospérité du vice, Daniel Cohen
Introduction:
Le principal risque du XXIème siècle tient moins à la confrontation des cultures ou des religions qu’à celui d’une répétition, au niveauplanétaire, de l’histoire de l’Occident lui-même (société industrielle remplace société rurale -> nouvelles puisssances émergent -> rivalités s’exacerbent -> crises financières se répètent)
On se rassureparfois en pensant que la prospérité sera facteur de paix. Mais c’est dans un climat de prospérité partagée qu’a éclate la I GM. C’est la réussite de l’Allemagne qui a inquiété les autres puissanceseuro et lui a donné confiance en elle-même.
Ni la richesse ni même l’éducation ne rendent meilleur un homme qui est mauvais-> Christine Baudelot: elles lui offrent de nouvellees façons de le rester ->étude documentée a analysé l’origine sociale des auteurs d’attentats terroristes: ils ne sont ni pauvres ni analphabètes
Comment l’Europe, qui a été le siège d’une civilisation du « bien-être »,a-t-elle pu finir sa course dans le suicide collectof de deux guerres mondiales?
Des lois cachés dès l’origine du monde
Chaque fois qu’une société commence à prospérer, parce qu’elle découvre parexemple une technologie nouvelle, un mécanisme immuable se met en place qui en annule la portée -> loi de Malthus (croissance éco entraine croissance démo-> baisse revenu par tête ->insuffiance des terres->mort des H). Cette loi invalide les catégories habituelles du bien et mal. La vie à Tahiti, par exemple est paradisiaque, mais grâce à un infanticide à haute dose. Tt ce qui contribue à accroître lamortalité se révèle une bonne chose, car elle réduit la compétition pour les terres disponibles. C’est le règne de la prospéritédu vice.
Aux origines de la suprématie européenne
A partir duXIXe siècle, dans les pays industrialisés, c’est la croissance du revenu par tête qui devient marque d’une société prospère. La croissance améliore (enfin) les conditions de vie. Le recul de la mort…