En vous appuyant sur la pièce étudié, d’autres pièces déjà lu et sur votre expérience du théâtre. Vous direz si la représentation est indispensable pour apprécier et comprendre pleinement une pièce de théâtre.
De nos jours le théâtre concerne la pièce écrite et le lieu, pourtant ça n’a pas toujours été le cas. En effet, elle a pour origine le théâtre Grec antique, et désignait le lieu où l’onpouvait observer un spectacle. Ce n’est qu’après la Renaissance et donc le théâtre classique, que le terme concernait aussi la littérature, écrite spécialement pour la représentation théâtrale. Molière écrit dans la préface de « L’Amour médecin »: « Tout le monde sait que les comédies sont faites pour être jouées, et je ne conseille de lire celle-ci qu’aux personnes qui ont des yeux pour découvrirdans la lecture tout le jeu du théâtre ». C’est pour cela que nous allons voir si on peut apprécier une pièce de théâtre par seule la lecture du texte ou est il nécessaire d’assisté à sa représentation ? Nous verrons que la lecture seule permet d’apprécier une pièce de théâtre, ainsi que la représentation est l’aboutissement d’une pièce de théâtre.
Pour commencé, nous étudierons que la lecturepermet d’aimé une pièce de théâtre, Le texte de théâtre est d’abord un texte littéraire. On trouve que cela laisse passer l’imagination du lecteur comme « le roi s’amuse » de Victor Hugo. On peut aussi chacun imaginer à sa guise le décor de « L’Ile des esclaves » de Marivaux : une plage, des cocotiers, la mer… Le texte garantit l’autonomie du lecteur, la liberté, le lecteur est libre dans la «construction » de l’image des acteurs, leur voix, leur taille, leur jeu, mais aussi pour tout ce qui concerne les cadres spatio-temporels comme les décors, les costumes, et les objets théâtraux. Il peut imaginer sa propre « représentation » car il n’y a pas d’images qui lui sont imposées comme dans le cas d’un spectateur au théâtre.
On peut relire des passages que l’on n’a pas compris Lescirconstances de la lecture ou de la relecture sont libres. Le texte laisse la possibilité de s’arrêter sur des parties significatives de l’œuvre. On aperçoit des répliques à la tonalité ambiguë, susceptibles de recevoir plusieurs interprétations selon le choix de l’interprète : dans « Le Mariage de Figaro » Acte II, scène 1 Parfois, le ton à donner au texte est plus difficile à déterminer : parexemple au début de II, 1, sur quel ton la comtesse dit-elle : « Quoi, Suzon, il voulait te séduire? »; « Et le petit page était présent »? Est-ce surtout le ton de la surprise indignée, la honte d’apprendre que son infortune est connue du petit page? Ou au contraire, s’amuse-t-elle avec sa camériste, sans étonnement excessif, des frasques bien connues d’un mari libertin et de la situation ridicule où ils’est placé en présence de Chérubin? La didascalie : « se jette dans une bergère » est elle-même polysémique : on peut y lire le désespoir aussi bien que la décontraction d’une femme qui se sent chez elle et libre de ses attitudes. Selon les indications que donnera le metteur en scène, le jeu de l’actrice pourra appuyer plutôt dans un sens ou dans l’autre.
La beauté du texte théâtral, elle sesuffit a elle-même L’auteur donne souvent des indications scéniques qui permettent d’imaginer parfaitement les scènes : soit avec des didascalies, soit grâce au texte des répliques. Les textes d’Ionesco par exemple fournissent des didascalies très précises, permettant de « visualiser » le décor, les costumes, l’apparence et les déplacements des personnages : la scène d’exposition de Rhinocéros, onpeut très bien imaginer la place de village, les boutiques, le carillon de l’église, les deux personnages qui arrivent… Une pièce ne peut exister que si el est rigoureusement construite : exposition, crise et dénouement. On trouve des didascalies indiquant les sentiments des personnages : avec le texte « Le Mariage de Figaro » Acte II, scène 1. Dans cette scène, plusieurs didascalies guident…