La toilette du patient dépendant est un soin entraînant de nombreux contacts entre le patient, le soignant et l’environnement. Les contaminations qui en résultent participent à la transmission par contact de microorganismes, tel que les bactéries multirésistantes aux antibiotiques (BMR). La prévalence de ces bactéries est élevée dans les services où les patients sont dépendants, notamment engériatrie. Après avoir observé les aides soignants et après avoir effectué moi même des toilettes complètes au lit, je me suis interrogée sur les règles d’hygiène à respecter lorsqu’on effectue une toilette afin d’éviter ces infections. Mes interrogations portaient essentiellement sur l’importance de l’hygiène des mains, du port de gants lors d’une toilette intime, du séchage de la peau et du respectde l’ordre de la toilette. Présentation du service:
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Mon stage s’est déroulé dans un établissement public de santé gérontologique en unité de soin de longue durée (USLD). C’est un service considéré comme « lourd » dont les patients sont totalement dépendants et polypathologiques: risques d’accident cardiovasculaire (AVC), démences, perte totale d’autonomie… L’équipe soignante, composée enmoyenne de 3 aides soignants et d’une infirmière, prend en charge 25 patients. J’ai pris en charge deux patients pour les toilettes et pour divers soins infirmiers.
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Situation de soins et problématiques liées:
J’ai pu assister différents aides soignants et j’ai remarqué que chacun avait sa propre technique. Je me suis donc interrogée sur différents aspects de la procédure. Certainssoignants portaient des gants tout au long de la toilette du patient et d’autres uniquement lors de la toilette intime. J’ai noté qu’ils ne se frictionnaient pas systématiquement les mains ni ne les lavaient, en passant d’une chambre à l’autre, d’un patient à un autre. J’ai également pu noter qu’il n’y avait pas un ordre précis dans la toilette: le soignant pouvait facilement passer des pieds auvisage et de l’arrière vers l’avant pour la toilette intime… J’ai remarqué que pour le séchage, certains ne faisaient que les endroits facilement accessibles. D’autre part, j’ai pu observer des aides soignants effectuer une technique se rapprochant de celle que j’avais apprise à l’Ifsi: tel que le respect de l’ordre de la toilette (toujours du plus « propre » au plus « sale »), le port des gants lorsde la toilette intime du patient… Causes et conséquences d’un point de vue infectiologie et hygiène:
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Certaines infections sont liées à un mauvais état cutané, à une déshydratation, à l’incontinence ou à un défaut des règles d’hygiène. De ce fait l’hygiène des mains est primordiale chez la personne âgée. Le non port de gants lors de la toilette intime entraîne un contact direct avec leliquide biologique du patient; le risque d’infection et de contamination est alors favorisé aussi bien du côté du patient que du soignant. D’autre part, la conservation des gants de toilette urogénitale pour effectuer le reste des soins peut provoquer une contamination. Une hygiène intime trop scrupuleuse peut entraîner des désagréments et augmenter les risques d’infection. Le vagin abrite diversesbactéries, qui cohabitent harmonieusement et évitent que des germes dangereux ne se développent. Si l’équilibre de cette flore est rompu par une toilette « mal effectuée », une bactérie ou une levure risque de se développer et entraîner une infection. Des problèmes d’infections urinaires peuvent facilement apparaitre chez les personnes âgées car leur muqueuses sont plus fragiles. En effet, lacontamination de la vulve et du vagin par « Escherichia coli » provenant de la flore fécale peut facilement entrainer cette infection. Un mauvais séchage de la peau, surtout au niveau des plis cutanés peut entrainer des mycoses. Proposition de solutions et de moyens:
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Le respect des principes d’hygiène est important à rappeler et à souligner au sein des services sensibles. Des contrôles…