Il s’agit effectivement de l’histoire d’une adolescente qui découvre le sexe, et pas vraiment l’amour en fait, avec un japonais dans l’Indochine française. Les français sont lescolons, les japonais occupent une bonne partie de l’Asie. La famille est propiétaire bien sûr mais on ne sait pas trop de quoi, des champs, des moulins… La mère estcomplêtement à côté de la plaque. Elle ne s’occupe pas de ses enfants. Son aîné semble violent, maltraîtant. Il y a comme une odeur d’inceste entre la mère et l’aîné. La fille est ladernière et est complêtement délaissée. Elle s’abandonne dans les bras de cet homme comme dans un suicide. Elle revendique presque son geste. Et pourtant personne n’en parle.L’ambiance générale m’a fait l’effet d’une société décadente, en fin de règne. Une supériorité qui n’existe plus reste tolérée par les ex-inférieurs. Les colons végètent.
L’écriturene m’a pas plue. Les phrases sont parfois sans queue ni tête, ne s’enchaînent pas. On passe du moment de l’histoire à plutard, au moment où elle raconte sa vie. On a desréférences à d’autres bouquins, que je n’ai bien sûr pas lus. Il semble que ce soit une espèce d’autobiographie de Marguerite Duras.
A part une hypothétique fonction d’exutoire, je n’aipas vu l’intérêt de ce texte. L’auteur est trop connue et reconnue, trop indépendante et au-dessus de toute critique pour avoir eu besoin d’expulser ça. Enfin je pense. J’y voisdonc une sorte de provocation à l’endroit des biens pensants de la litterature, peut-être un peu comme La vie sexuelle de Catherine M., pour choquer les intellos, ou appelerleurs louanges, les rabaisser en leur montrant que leur libertinage parisien n’a rien de neuf et n’est que bien plat par rapport à ce qui a pu être vécu par d’autres, avant.