1- Un « Classique » est un texte – qui peut-être récent -, qui ne nous livre jamais toutes ses clefs et que l’on peut relire insatiablement sans jamais y trouver la même chose. C’est toute la différence entre la profondeur d’un roman de Balzac et un article de journal. Il y a chez Balzac une espèce d’agencement d’images, de propos philosophiques, de musique qui résonnent et emmènent ailleurs. Onpeut y trouver une infinité de réponses. Un « Classique » est également un livre qui nous lit davantage que nous ne le lisons nous-mêmes. On se découvre à travers lui. C’est pour cela que je ne comprends pas le désamour des gens pour les Classiques. Ils ne doivent pas se rendre compte que le Classique est accueillant par son universalité. Il vous tend un miroir dans lequel vous pouvez vous regarderet vous analyser. Le processus d’identification est essentiel. Un grand livre va parler au lecteur en s’inscrivant dans l’indispensable dimension de l’universalité. Sources : Interview de Cécile LADJALI
2- J’ai choisis le Grand Meaulnes d’Alain Fournier. Il m’a été conseillé par mon père et ma soeur qui l’ont lu à mon âge et qu’ils l’ont beaucoup apprécié .
3- Alain Fournier de vrai nom,Henri Alban Fournier né le 3 octobre 1886 et mort le 22 septembre 1914, il était un écrivain français mort à l’âge de vingt-sept ans après avoir écrit un unique roman, le Grand Meaulnes.Il est né le 3 octobre 1886 à La Chapelle-d’Angillon dans le Cher et a passé son enfance en Sologne et en Bas-Berry où ses parents étaient instituteurs. Il poursuivit des études secondaires au lycée Lakanal, à Sceauxprès de Paris, où il prépara sans succès le concours d’entrée à l’École normale supérieure mais se lia d’amitié avec Jacques Rivière qui épousa sa jeune sœur, Isabelle, en 1909.C’est en juin 1905, au cours d’une brève promenade sur les quais de la Seine, qu’il rencontra Yvonne de Quiévrecourt, qui fut le premier grand amour de sa vie, et dont il s’inspira pour composer le personnage d’Yvonne deGalais dans son roman. Il ne la retrouva que huit ans plus tard mariée et mère de deux enfants.
En 1910 il commence à publier quelques poèmes, essais, contes, qui seront réunis par Jacques Rivière en 1924 dans un recueil intitulé Miracles.
Avant d’être mobilisé il avait commencé à écrire Colombe Blanche mais il n’a jamais pu l’achever .Lorsqu’il achève le Grand Meaulnes à l’automne 1912Alain-Fournier a vingt-six ans il a déjà fait son service militaire et ne peut ignorer les tensions grandissantes entre les puissances européennes . C’est donc dans ce contexte historique à la fois exubérant et inquiet, qu’Alain Fournier a écrit son premier et unique roman . Avec Jules Ferry, l’enseignement devient progressivement gratuit en 1881 obligatoire pour les enfants de six à treize ans, et laïc en1882. L’école comme Victor Hugo l’avait demandé, devient un moteur de progrès social accessible à tous et les instituteurs de la IIIème république entrent dans l’histoire, comme le suggèrent Le Grand Meaulnes de Alain-Fournier. Le contexte culturelle dans lequel Alain-Fournier a écrit le Grand Meaulnes est la Belle Epoque , Deux univers s’opposent au début du siècle : une France rurale attachéeà ses traditions et organisée en villages, comme on peut le voir avec Sainte-Agathe dans ce roman et une France urbaine qui vit dans une effervescence dans les grandes villes . Dans le roman d’ Alain-Fournier, La fête donnée dans le mystérieux domaine, cette exubérance tentée d’inquiétude et de décadence caractérise la Belle Époque.
5- Dans les personnages principaux il y a
François Seurel,il aquinze ans et est le narrateur du récit, François est le fils de M. et Mme Seurel, instituteurs de Sainte-Agathe, en Sologne. Il fréquente le Cours Supérieur qui prépare au brevet d’instituteur. Avant l’arrivée d’Augustin sa vie est monotone au début du roman il est seul avec ses parents et à la fin du roman il se retrouve de nouveau seul presque dans la même situation de départ sauf qu’il l’a…