NOTE DE LECTURE
MODULES ANIMATEUR D’EQUIPE ET CONDUITE DU CHANGEMENT
7MM4 MARTINIQUE 2011
Selon P. VAN DEL BULKE et I. MONEME, la réussite de l’entreprise passe aujourd’hui par l’intelligence relationnelle, concept dont ils nous font la présentation dans leur ouvrage «Le management relationnel »1. Le fondement de cet ouvrage rejoint celui de tous ceux ayant pour thème le management :comment faire réussir l’entreprise ? Là où cet ouvrage se distingue, c’est dans le choix de définir l‘entreprise comme un organisme humain, et donc vivant, un organisme fait des personnes qui le composent, et dont le fonctionnement est avant tout déterminé par les relations, entre ces personnes comme avec l’environnement. Faire réussir une entreprise, en principe c’est très simple : il faut que toutfonctionne bien. Beaucoup de solutions existent et sont appliquées. Pourtant, une part substantielle des ressources du manager, et tout particulièrement son temps, est consacré à résoudre tous les problèmes qui se posent en dépit de tous les moyens mis en œuvre pour un fonctionnement fluide. Pour les auteurs, si tant de solutions sont défaillantes, c’est qu’elles ignorent le facteur humain : lasolution d’organisation conçue comme une « recette » et appliquée comme telle, sans être adaptée au contexte humain particulier de l’entreprise concernée, risque fort de ne produire qu’une amélioration limitée, voire d’échouer purement et simplement, au pire de produire les effets inverses.
Selon « Le management relationnel », appréhender « la relation comme donnée stratégique de l’entreprise2 »est un moyen d’y remédier. Cela consiste notamment à traiter les relations comme un élément primordial de la réussite de l’entreprise, d’en faire une priorité sur tous les plans de l’organisation et de la gestion, et tout particulièrement en situation de changement au sein l’entreprise. Cette solution comporte de nombreux éléments présentés dans l’ouvrage, qui s’organisent toutefois autour dequelques clés revêtant un caractère particulièrement significatif. Deux points clés retiennent spécialement mon attention : d’abord, la notion
d’intelligence qui sous-tend l’ensemble des développements de l’ouvrage et que je retiens comme paramètre de base de ce concept de management relationnel ; ensuite, le réalisme que traduit ce concept.
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DUNOD, Paris, 2007 – 5è édition – collectionProgrès du management Ibid p.2
Note de lecture Animateur d’équipe/Conduite du changement 1/4 Mars 2011
GOMA Joëlle 7MM4 Martinique ESSEC E.E.
Un paramètre de base pour le management relationnel : l’intelligence Dans l’ouvrage, l’intelligence ressort comme une donnée fondamentale du concept de management relationnel. En premier lieu, en tant qu’objectif, l’ouvrage étant destiné à « rendrel’entreprise plus intelligente pour la rendre plus efficace3 ». Ensuite dans la définition ellemême du concept, le principe du management relationnel étant associé à l’idée d’une « intelligence des relations4 ». C’est aussi l’intelligence des personnes, car « il devient primordial de mobiliser et canaliser l’intelligence des individus5 » pour parvenir à ce que le sens de l’action de l’entreprise,aujourd’hui « question…centrale dans notre société6 », soit perçu de tous. L’importance de cette question du sens est telle pour les auteurs que, « nous touchons là au rôle essentiel du capitaine d’industrie et de son encadrement : fournir et transmettre le sens de toute action entreprise.7 » Et c’est au moyen de l’intelligence des personnes que l’on y répond. C’est à partir de la notion d’intelligence placéeau cœur du concept, que le management relationnel acquiert, selon moi, une dimension réellement pragmatique, je dirais même prosaïque, dans le sens le plus positif du terme. Dans mon expérience des entreprises, vécue principalement en Martinique et presqu’exclusivement avec des TPE, les dirigeants, comme les collaborateurs, ont en général une compétence technique, mais peu de connaissances…