Le parlementarisme

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Le parlementarisme [modifier]
Le Parlement peut être monocaméral ou bicaméral (une Chambre haute et une Chambre basse). Le Gouvernement et le Parlement travaillent ensemble et ont des moyens d’interaction réciproques : l’exécutif peut dissoudre l’Assemblée, et le législatif peut renverser le Gouvernement en votant une motion de censure. On ditque le Gouvernement est politiquement responsable devant le Parlement dont il est issu3. Si le Gouvernement est également responsable devant le Chef de l’État, on est dans un système de régime parlementaire dualiste. Si le Chef de l’État s’efface et que le Gouvernement n’est responsable que devant le Parlement alors c’est un régime parlementaire moniste. C’est le régime politique dominanten Europe d’où il est issu, s’étant d’abord développé en Angleterre. On le trouve aussi entre autres au Japon, en Inde, enHaïti et au Canada. Il se différencie du régime présidentiel représenté par les institutions des États-Unis et surtout répandu sur le continent américain, qui se caractérise par une stricte séparation des pouvoirs.
Il existe des régimes parlementaires, une famille parlementaire plusqu’un régime parlementaire type.
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Relations entre le parlement et le gouvernement [modifier]
Les relations qu’entretiennent les deux pouvoirs entre eux varient fortement d’un régime parlementaire à un autre. Si dans un régime présidentiel, comme celui des États-Unis, Parlement et chef de l’État sont totalement indépendants l’un de l’autre, il en vadifféremment dans les régimes parlementaires. Le gouvernement, responsable devant le Parlement, peut être renversé par ce dernier, ou par l’une de ses chambres dans le cas d’un régime bicaméral, dans des conditions différentes en fonction du pays4. Le Parlement peut ainsi destituer le gouvernement au moyen d’une motion de censure déposée à l’initiative de parlementaires et approuvée par une majorité,absolue ou qualifiée, de ceux-ci. Les conditions relatives au recours à la motion de censure varient fortement d’un pays à un autre. Ainsi, en Italie, par exemple, les deux chambres peuvent renverser indépendamment le gouvernement, alors qu’en France seule l’Assemblée nationale, à savoir la chambre basse, a les moyens de le faire (du moins sous la Cinquième République, le Sénat ayant recouru à cedroit pour renverser le gouvernement Blum sous la Troisième République). En Allemagne les conditions sont plus restrictives : le Bundestag ne peut censurer le gouvernement que si la majorité approuvant la censure est prête à gouverner et s’est mise d’accord sur l’investiture d’un nouveau chef de gouvernement. Le gouvernement lui-même peut engager sa responsabilité devant les membres du parlementen recourant à la question de confiance, qui permettra à la, ou aux chambres de renouveler leur confiance envers le gouvernement en place ou de le renverser. Pareil phénomène a pu être récemment observé lorsque le Sénat italien a refusé sa confiance au gouvernement de Romano Prodi, qui a du être remanié.
Concernant la dissolution, les choses sont également très différentes d’un État à un autre.En France, le président de la République, qui bénéficie de pouvoirs étendus, peut dissoudre l’Assemblée Nationale sans restrictions. Le droit de dissolution, en principe conçu pour résoudre des crises politiques nationales, a été ainsi abusivement utilisé sous la Cinquième République par François Mitterrand, qui a dissout à deux reprises la chambre basse après ses deux élections en tant que chef del’État pour disposer d’une majorité politique qui lui serait favorable. Jacques Chirac a également abusé de ce droit de dissolution en 1997, qui plus est en engageant sa responsabilité : malgré la défaite de sa majorité parlementaire, il est resté en poste, la constitution ne prévoyant rien par rapport à ce genre de pratique, et a ainsi entraîné l’avènement de la troisième cohabitation. A…