Actuellement, le matériel de vidéosurveillance utilisé par les banques ne permet pas, une identification formelle des auteurs du délit. Cette difficulté, que l’anthropologuejudiciaire essaie de compenser par son expertise, est due à plusieurs raisons :
• nombre insuffisant de caméras [en 2D seulement] filmant en contre-plongée et à grande distance,entraînant une perte considérable d’informations morphologiques et biométriques de la personne pénétrant dans la banque
• très mauvaise qualité des vidéos et, par conséquent,des plans fixes qui en sont extraits pour déterminer les points faciométriques utilisés dans l’expertise
Pour pallier des difficultés inhérentes aux dispositifs actuels desurveillance, le laboratoire, dans le cadre de l’appel à projets CSOSG 2008 [CONCEPTS SYSTEMES ET OUTILS POUR LA SECURITE GLOBALE] en partenariat avec ECL/LIRIS ( **) et Thales aélaboré le programme de recherche ANR IDASOR 2008 [IDentification ASsistée par ORdinateur des auteurs de vol à main armée] dont le but est l’augmentation du nombre de donnéesmorphologiques, en utilisant plusieurs caméras en haute définition : les images prises en compte pour l’opération d’identification seront donc de meilleure qualité, et en plus grandnombre. L’accès au relief via l’acquisition selon plusieurs points de vue fournira des informations plus sélectives. L’introduction d’algorithmes pour la sélection d’images, lamesure des distances et des angles devra, à terme, garantir la reproductibilité et surtout l’objectivité qui sont susceptibles de faire défaut à l’opérateur humain agissant seul.Cette dernière est particulièrement sensible dans le contexte humain d’une expertise judiciaire de VAM dont le résultat doit confirmer ou infirmer la culpabilité d’un individu.