Le socio-constructivisme
Une tête
bien pleine ?
ou une tête
bien faite!
Le concept
CONSTRUCTIVISME ou SOCIO-CONSTRUCTIVISME ?
Depuis 1978, les recherches sur la notion de conceptions préalables ou représentations initiales permettent aujourd’hui de distinguer trois grandes positions en éducation:
La première ignore les conceptions préalables:modèle transmissif Tête vide.
L’élève nesait rien | Tête pleine.
L’ élève sait. |
| La deuxième consiste à éviter les conceptions préalables:modèle comportementaliste Comportement
initial | Boîte
noire | Comportement
final attendu |
| La troisième tient compte des conceptions préalables:modèles constructiviste et socio-constructiviste Ancien
équilibre | Déséquilibre | Nouvel
équilibre |
|
1- Modèle
transmissif ||
| Tête vide.
L’élève ne sait rien | | Tête pleine.
L’ élève sait. |
Cette pédagogie, appelée « magistrale » ou « frontale » s’inspire des travaux de John Locke. La connaissance transmise par l’enseignant viendrait s’imprimer dans la tête de l’élève comme dans de la cire molle.
2- Modèle
comportementaliste | Comportement
initial | Boîte
noire | Comportement
final attendu |
|Cette théorie, appelée béhaviotrisme, prend appui sur les travaux de Thorndike, Pavlov, Skinner et Watson.
L’apprentissage résulte d’une suite de conditionnements « stimulus-réponse ». Les connaissances sont définies en termes de comportements observables attendus en fin d’apprentissage.
3- Modèle
constructiviste et
socio-constructiviste | Ancien
équilibre | Déséquilibre | Nouveléquilibre |
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Cette pédagogie est centrée sur l’apprenant. C’est l’élève qui apprend par l’intermédiaire de ses représentations. Les conceptions initiales ne sont pas seulement le point de départ et le résultat de l’activité, elles sont au coeur du processus d’apprentissage. | |
1. Le constructivisme
2. Le socio-constructivisme
– Interdépendance de l’apprentissage et de son contexte
– Leconflit sociocognitif
– La métacognition
3. Tableau de synyhèse
Le constructivisme
Le nouveau savoir n’est effectif que s’il est reconstruit pour s’intégrer au réseau conceptuel de l’apprenant.
Ausubel (1968) parle de ponts cognitifs. La façon dont l’élève assimile les connaissances est primordiale. Il peut y avoir des apprentissages significatifs ( sens, liens avec ce que l’élève saitdéjà) et mécaniques (sans liens, du «par coeur»).
Les thèses structuralistes du psychologue Jean Piaget (1896-1980), pour en justifier la thèse centrale : toute connaissance est le résultat d’une expérience individuelle d’apprentissage, font appel aux concepts d’accomodation et d’assimilation formant le processus d’accommodation.
André Giordan ajoute que cette accommodation transforme les schèmesde la pensée et vient, le plus souvent, s’opposer aux savoirs établis. Ce conflit cognitif, base de la pédagogie constructiviste, se heurte à des difficultés à différents niveaux:
– Un individu maintient sa représentation sur un objet tant et aussi longtemps qu’il n’a pas de problème avec cette conception.
– Avec le temps, les représentations spontanées reprennent leur place puisque dans la viecourante, elles fonctionnent.
– La conception initiale fortement enracinée est trop éloignée de la nouvelle représentation proposée pour que l’apprenant puisse l’accepter.
– L’élève manque d’informations ou ne dispose pas des ressources (opérations mentales, stratégies et procédures à utiliser…) nécessaires à l’intégration d’une nouvelle conception.
– Il n’a pas envie de changer parce qu’iln’y trouve pas d’iintérêt.
C’est l’élève qui apprend et personne ne peut le faire à sa place. Et cependant, il peut difficilement trouver seul toutes les données nécessaires à tout changement de conceptions. Le rôle de l’enseignant est alors primordial: c’est lui qui doit proposer et mettre en place une pédagogie socio-constructiviste pour permettre aux élèves de construire et intégrer les…