L’encyclopedie

L’Encyclopédie
L’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers est une encyclopédie française, éditée de 1751 à 1772 sous la direction de Diderot et D’Alembert.
Il s’agit d’un ouvrage majeur du XVIIIe siècle. D’abord parce qu’elle est la première encyclopédie française. Ensuite, par la synthèse des connaissances du temps qu’elle contient, elle représente untravail rédactionnel et éditorial considérable pour l’époque.
I) L’Origine du Projet :
Deux hommes sont à l’origine de ce projet, ces deux personnages sont très connus, ce sont Denis Diderot et Jean le Rond d’Alembert. Il avait une idée en tête, des objectifs…
1) Denis Diderot :
Denis Diderot est né à Langres, en Champagne-Ardenne, le 5 octobre 1713. Après des études chez les jésuites, ilmène d’abord une vie de bohème, hors normes puis se range. Il rompt très vite avec le catholicisme, dont il devient même un adversaire en faisant une critique systématique et générale et adopte l’idéologie matérialiste athée. Ses convictions religieuses apparaissent dès 1749 dans la Lettre sur les aveugles à l’usage de ceux qui voient, qui lui vaudra d’être emprisonné au fort de Vincennes pendanttrois mois.
Il va devenir l’un des plus grands personnages du Siècle des Lumières, devenant le philosophe par excellence de cette époque en réalisant l’idéal encyclopédique des Lumières. Il invente la critique d’art et synthétise le rapport entre science et métaphysique. Il doit surtout sa gloire à l’Encyclopédie, qu’il animera pendant vingt ans avec Jean le Rond d’Alembert.
Il meurt à Paris le 31juillet 1784, et son corps repose à l’église Saint-Roch.
2) Jean le Rond D’Alembert :
Jean le Rond d’Alembert, né le 16 novembre 1717 à Paris, est l’enfant illégitime d’un commissaire d’artillerie et d’une marquise. Abandonné à sa naissance sur les marches de l’église parisienne de Saint Jean le Rond (qui lui a donné son prénom), il est recueilli par la femme d’un artisan-vitrier quil’élèvera comme son fils. D’Alembert se révèle particulièrement doué pour les mathématiques, et il étudie avec succès le droit et la médecine, il est admis à 24 ans à l’Académie des Sciences comme associé astronome adjoint.

Les travaux de d’Alembert apparaissent comme très solides mathématiquement, mais font parfois appel à des simplifications de problèmes physiques très discutables, voire opposées àla réalité. Cela lui vaudra de vives querelles avec Euler, Clairaut, et D.Bernoulli.

A compter de 1746, d’Alembert se lance avec Diderot dans une aventure monumentale, la rédaction de l’Encyclopédie, Dictionnaire raisonné des Sciences, dont le premier volume parait en 1751. Dans le Discours préliminaire qui ouvre l’Encyclopédie, d’Alembert affirme le lien entre le progrès des sciences et leprogrès social

D’Alembert n’a presque jamais quitté Paris. Il refuse notamment à Frederick II la présidence de l’Académie de Berlin; il décline aussi l’invitation de Catherine II de devenir le précepteur de son fils (en Russie), malgré la bourse importante qu’elle propose. Au contraire, il fréquente les salons et aime la vie parisienne. En 1754, il devient membre de l’Académie Française, dontil est le secrétaire perpétuel à compter de 1772. Sa domination y est alors presque despotique, et il est peu aimé par ses pairs.
La fin de la vie de d’Alembert est marqué par la maladie, et il décède le 29 octobre 1783 des suites de ces maladies.
3) Le Point de Départ et les Objectifs du Projet :
À l’origine, l’Encyclopédie ne devait être que la traduction en français de la Cyclopædiad’Ephraïm Chambers (1728). La France ne possédait alors aucun ouvrage de ce genre, les métiers et les arts mécaniques étant tenus pour mineurs. La traduction avait été commandée par l’éditeur parisien André Le Breton en 1743 à John Mills, un Anglais qui vivait en France. En mai 1745 Le Breton annonça l’ouvrage comme bientôt disponible à la vente, c’est pourquoi il fut stupéfait d’apprendre que…