Les croisades

Civilisation arabo-islamique

bÜ|xÇà@ Å°w|°ätÄxA exÄtà|ÉÇá bÜ|xÇà@bvv|wxÇà õ ÄÄË°ÑÉÖâx Å°w|°ätÄxA Ë

_t ÑÜxÅ|¢Üx vÜÉ|átwx
Les principes et l’organisation des Ismaéliens d’0w-2w1x9c 0wLes Ismaéliens d’0w-2w1x9c constituèrent « une société secrète fondée sur un système de serments et d’initiations et sur une hiérarchie du rang et de la connaissance. Ses secrets étaient bien gardés ; c’estpourquoi les renseignements la concernant sont fragmentaires et confus. Certains polémistes orthodoxes ont dépeint les ismaéliens comme une bande de nihilistes fourbes qui abusaient leurs dupes par une dégradation progressive dont l’ultime étape révélait l’abomination de leur incroyance. Pour les écrivains ismaéliens, les membres de la secte étaient les gardiens de mystères sacrés auxquels le croyantne pouvait accéder qu’après une longue période de préparation et d’éducation, ponctuée d’initiations progressives. Le terme le plus largement utilisé pour désigner l’organisation de la secte est celui de h0r{0 (darvat en persan) qui signifie mission ou prédication. » (Bernard LEWIS, Les Assassins, terrorisme et politique dans l’Islam médiéval, trad. par Annick PELISSIER, Paris, ???ditionComplexe, 1984, p. 86) Les hommes n’avaient pas le droit de choisir leur imâm, ni de juger de la vérité en matière de théologie et de Loi ; c’était Dieu qui nommait l’imâm, seul dépositaire de la vérité. F0l0y-4 L0bb1f n’a jamais prétendu être l’imâm, mais après la disparition de ce dernier, il fut la z8ee0 ou la Preuve, c’est-à-dire la source de la connaissance de l’imâm caché du temps, lien vivant entreles imâms manifestes du passé et du futur. Il était aussi le chef de la h0r{0. Par ailleurs, la doctrine ismaélienne est fondée sur la principe d’autorité absolue, le croyant n’a aucun libre arbitre : il doit suivre le c0rw5x, l’enseignement reconnu. La source fondamentale de l’autorité était l’imâm, mais la source immédiate était son représentant accrédité, donc la z8ee0.

L. DENOOZ, Lapremière croisade (2007–2008)

Les secrets d’Al-Alamut et des Assassins

2

« Les missionnaires formaient une hiérarchie de prédicateurs, de professeurs et de novices. Audessous d’eux se trouvaient les x8lc0e5b, littéralement les répondants, le rang le plus bas des initiés ; au-dessus d’eux, il y avait la z8ee0 ou Preuve, c’est-à-dire le grand h1r5. Le mot e0k5j0 (île) indiquait la circonscriptionterritoriale ou ethnique relevant d’un h1r5. » (Bernard LEWIS, Les Assassins, terrorisme et politique dans l’Islam médiéval, trad. par Annick PELISSIER, Paris, Édition Complexe, 1984, p. 86)

Ainsi, les novices étaient classés selon leur degré de courage et leur détermination pour obéir à leur Grand Maître qui allait jusqu’à exiger leur vie pour arriver à ses fins politiques, ce qui étaithabituellement le cas, puisque le t4h1a5 (commando, partisan, résistant à l’esprit de sacrifice) était torturé atrocement afin de connaître les mobiles et les mandants de son geste. Car, lorsque ces meurtriers ne s’étaient pas eux-mêmes suicidés en commettant leurs crimes, ils étaient parfois faits prisonniers. Le pire était naturellement les dénonciations de ces meurtriers qui, sous la torture,toujours cruelle et impitoyable, des Seldjoukides donnaient une avalanche de noms (dont la plupart étaient bien sûr étrangers à toute participation avec la secte.) Or même en cas de doute on recherchait aussitôt, les complices dénoncés qui, à leur tour, sous la torture dénonçaient n’importe qui… Inconsciemment, les juges du pouvoir local finissaient le sale travail exactement comme le désiraient lesdirigeants de la terrible secte… Agissaient-ils uniquement par conviction religieuse, ou étaient-ils drogués au haschich pour exécuter leur dangereuse mission suicide ? C’est en effet la thèse défendue notamment par Marco Polo. Car, en Occident, la prétendue visite de Marco Polo en 1273 à 0w-2w1x9c a longtemps servi de source considérée fiable. Or, si elle s’est bien déroulée en 1273, il est…