Les différentes formes de communication
Introduction
Le mot communication vient du latin « communicare » qui signifie « enter en relation avec ». Du coup, par son étymologie, il suggère l’idée d’une rencontre entre les personnes. Communiquer, c’est créer des ponts entre des mondes, des peuples, des individus : c’est transmettre des informations, et donc aider à la diffusion des connaissances,à l’éveil des esprits. Mais la communication est aussi perverse, car elle évoque également l’idée de médiatisation et donc de manipulation, notamment avec certaines formes de communication politique oude publicité. Donc, avant de s’enthousiasmer pour un phénomène, ou de s’en émerveiller, il importe d’en prendre la mesure exacte. La communication a connu un essor considérable après la guerre grâcenotamment à l’avènement des médias (radio, télévision…) et de ce qu’ils ont engendré (publicité, marketing…) ; ainsi qu’à la prolifération des outils de communication (téléphone, fax, nouvelles technologies…). Conséquence : en 50 ans, les études sur la communication (jusque là inexistantes) ont pris une dimension importante. Tous les courants et disciplines tels que la sociologie des médias,l’analyse conversationnelle, la sémiologie… sont ainsi venus éclairer les mystères de la communication interpersonnelle et de la communication de masse.
1. Théories et modèles
Il existe un paradoxe de la communication. Apparemment, communiquer est l’acte le plus simple et le plus banal qui soit. Selon un modèle classique, la communication est la transmission d’une information d’un émetteur (E) à unrécepteur (R), par le biais d’un canal (C). Ce modèle s’applique à des situations aussi diverses que raconter une histoire, lire des infos dans un journal, appeler un ami au téléphone, participer à une réunion… On peut donc penser que logiquement, pour peu que le message soit clair, l’auditeur attentif, et qu’il n’y ait pas de perturbation dans le canal de transmission, le message doit bien passer.Or, les différentes études qui ont été faites sur la communication ont montré le contraire. Les messages émis sont rarement clairs et univoques, mais comportent toujours une pluralité de significations ; le récepteur est rarement un sujet passif qui se contente d’enregistrer les données transmises : il les filtre, les sélectionne, les transforme. Le canal et le contexte de la communicationinterviennent à leur tour sur le contenu et le contexte du message. Enfin, et surtout, on découvre que communiquer, ce n’est pas seulement informer, c’est aussi chercher à influencer autrui, à se mettre en scène, à séduire ou à se défendre. De nombreux auteurs ont ainsi tenté de modéliser l’acte de communiquer.
Le modèle de Shannon (1948) :
C’est le premier modèle de la communication qui fut proposé.Il pose l’idée d’un code. Autrement dit : E transmet à R, par le biais de C, un message « codé » (impulsions électriques pour le téléphone par exemple), que R va « décoder », grâce au récepteur. Son modèle se voulait avant tout mathématique. Mais il a très vite été laissé de coté, car la communication humaine ne peut pas se réduire à un modèle mathématique.
L’école de Palo Alto :
Leschercheurs de cette école furent les premiers à mettre en évidence la pluralité des niveaux de communication contenus dans un message. Pour eux, toute information comporte en effet une double face : un contenu explicite et un contenu implicite. Ex : « Mais c’est fini de crier dans cette maison ! » Contradiction : il crie également. Implicitement, il reconnaît que crier est un moyen d’expression. Toutecommunication comporte donc une « métacommunication », exprimée par le ton employé, les expressions et attitudes qui viennent se greffer sur le contenu premier du message. La forme prise par le message constitue donc elle-même un message.
Les sémiologues :
La pluralité des significations d’un message peut aussi provenir de la polysémie des signes utilisés. Cela a été mis en évidence par la…