————————————————-
Les implications de la qualification de génocide sur l’action humanitaire au Darfour
Introduction :
Fabrice Weissman, MSF, 22 février 2007, conférence à l’université de Columbia, « le Soudan divisé : le défi de l’action humanitaire » : « Avant toute chose, je tiens à préciser que ma position sur la réaction internationale à lacrise du Darfour procède d’une perspective bien spécifique : celle d’une organisation humanitaire médicale. Notre but est d’apporter des secours vitaux à toutes les victimes du conflit. Non de défendre les droits humains en général ni de contribuer au rétablissement de la paix et de la sécurité au Darfour. Cette perspective n’est pas plus morale ou légitime qu’une autre (pas moins non plus). Ellereflète le point de vue particulier d’un acteur dont les objectifs et les contraintes ne sont pas les mêmes que celles des organisations de défense des droits de l’homme, des militants ou des instances politiques. » Rappel la spécificité humanitaire qui est de ne pas de partie et qui a été critiquée. Tendance a faire une synthèse droit de l’homme et humanitaire
Apres avoir été largementdélaissé par l’opinion international les massacres au Drafour suscité vive attention qui a permis mise sur pied d’une des plus gde opération humanitaire. Actuellement, 2M sont géré par humanitaire et les taux de mortalité sont en dessous de ceux d’urgence.
La campagne médiatique appelant à ne pas laisser se reproduire une fois de plus un génocide a permis une mobilisation international sans précédent etl’afflu d’une aide conséquente.
Pour autant il convient d’étudier les effets pervers de cette qualificaion sur l’action humanitaire de « terrain » Aide ? déformation de l’action humanitaire ? ou frein ?
Cette situation crystalise les limites des ppes humanitaire et sa contradiction avec les ong des droit de l’homme.
I. La qualification contestée de génocide par la communautéinternationale
A. Des massacres froidement délaissés
Jusqu’en mars 2004 : réaction international à la crise quasi inexistante : très faible médiatisation et mobilisation international. C’est sur cette periode que la plus grande partie des massacres déjà commis et compte déjà plus d’1M de déplacés, menacé famine+épidémie.
Délégations onusienne et diplomatique ont menées mission d’évaluation sur placeen 2003, ont rien dit de manière consciente car : processus de paix fragile entre nord et sud du Soudan qu’ils ne voulaient pas déstabiliser. Et Khartoum allié précieux des Etats-Unis dans la guerre contre le terrorisme.
Seul qlq ONG autorisées par gouvernement à intervenir avec des moyens très limités et devaient rester discrète : au 1er trimestre 2004 est présent : équipes réduites duProgramme Alimentaire Mondiale, du CICR et 4 ONG (dont MSF, SCT-UK, GOAL, MedAir): priorité accordé à obtention autorisation auprès du gouvernement à augmentation des secours et non dénonciation. Dénoncer publiquement risquait de compromettre leur action, voir provoquer leur expulsions.
B. La mobilisation de la communauté internationale
Le 19 mars 2004, le coordinateur des affaires humanitairespour les Nations Unies au Soudan, Mukesh Kapila, rompt le silence et compare le Darfour au Rwanda, suggérant un génocide, abondamment repris par presse international. Kofi Annan renfonce le clou le 7 avril 2004, jour anniversaire du déclenchement du génocide rwandais en appelant la communauté international à ne pas reproduire les mêmes erreurs pour le Darfour sans pour autant qualifier lasituation de Génocide. Et se dit prêt à prendre tte mesure nécessaire jusqu’à une intervention armée
Des l’origine, la révélation des faits a été associé à l’idée de génocide.
Les Etats sont + réticent à qualifier de génocide + existe pas de consensus interna :
Les Etats Unis : réponse sans équivoque et à l’unanimité du congrès, reprise par le secrétaire d’Etat Collin Powell et prsd bush en 2004:…