André Gide.
A. L’immoraliste
I. Sa biographie.
André Gide est né le 22 novembre 1869 à Paris. Il appartient à une famille protestante de la haute bourgeoisie. Lors de sa jeunesse, il voyage beaucoup entre Paris et la Normandie. Gide a une santé fragile et est colérique ce qui l’amène souvent en cure.
Son père qui était un brillant professeur de droit décède brutalement alors qu’AndréGide n’a que 11 ans. Ainsi il va se retrouver qu’avec des femmes.
Sa jeunesse est caractérisée par le « Schaudern » qui est un verbe désignant le fait de trembler d’épouvante. Cela se reproduit surtout à 13 ans lorsqu’il tombe fou amoureux de sa cousine Madeline.
Plus tard et encore très jeune, André se mit à fréquenter les cercles littéraires puis dès 1893, il découvre son homosexualité lorsd’un voyage en Afrique du Nord. De là, il écrit « Paludes » un recueil de poésies symbolistes et après la mort libératrice de sa mère, il épouse Madeleine. Cette union est en fait un mariage blanc.
A la même période en 1897 il achève les « Nourritures terrestres, l’un de ses chefs d’œuvre. La critique le salue.
André Gide soutient les Dreyfusards mais ne s’implique pas de manière militante.Il fréquente Paul Valéry et d’autres figures littéraires de l’époque. C’est donc tout naturellement qu’il crée la « Nouvelle revue française » avec des amis. Déjà, Gide apparaît comme un chef de file et un écrivain important. Sa collaboration avec Gallimard aura d’ailleurs un impact tout au long du siècle.
Dans les années avant la guerre, son ami Paul Claudel essaie de convertir l’écrivain auChristianisme mais Gide s’y refuse et coupe les ponts avec lui. Toute fois la guerre déclenchera une véritable crise religieuse intérieure.
Par la suite ses œuvres se multiplient : L’immoraliste, la porte étroite, les caves du Vatican, la symphonie pastorale, …
Tout cela parle du couple, de la morale, de la religion, des sentiments humains, …
Cependant, les préoccupations d’une vie privéemarquée par l’homosexualité assumée et le désir de bousculer les tabous seront à l’origine de textes plus personnels tels que : Corydon, si le grain ne meurt qui est une autobiographie.
Avec ses voyages Gide a une certaine approche de colonialisme et trouve cela révoltant donc il rédige quelques textes. Puis vers 1930, il s’intéresse au communisme et dénonce le totalitarisme et le fascisme.
En1938 sa femme décède. Il décide de faire le point dans son existence et commence à écrire son journal.
En 1940, il part en Afrique et recevra un prix Nobel de littérature en 1947. Il cessera d’écrire par après. André Gide décède le 19 février 1951.
I.1 Anecdote
Julien Green rapporte dans son journal du 28 février 1951 la chose suivante : « On a beaucoup ri d’un télégramme que Mauriac areçu peu de jours après la mort de Gide et ainsi rédigé : « Il n’y a pas d’enfer. Tu peux te dissiper. Préviens Claudel. Signé André Gide ».
II. Résumé de « l’immoraliste ».
Le livre est divisé en 3 parties :
1ère partie : En homme qui se noient et souhaite qu’on lui jette une bouée, Michel, le narrateur, a convoqué, en Algérie, trois de ses amis les plus chers, pour leur demander de lesecourir, en l’entrainant loin de Sidi, un village perdu du Constantinois, où il mène depuis trois mois une vie pleine de tourments. Une fois ses amis arrivés, Michel commence à leur confesser en détails ses récentes confusions intérieures et comment il en est arrivé là.
Tout d’abords lors de son voyage de Noce en Algérie avec sa femme Marceline, il contracte la tuberculose. Il se croit condamné.Mais grâce aux nombreux soins de sa femme qui y dévoue tout son temps et grâce à sa volonté et à ses efforts, il retrouve sa santé à Biskra. Il disait même qu’il retrouvait dans les jeunes garçons pleins de santé une volonté de vivre encore plus forte. Puis au cours de sa lente guérison, il subit une extraordinaire métamorphose ! Un furieux appétit de vivre s’empare de lui, il découvre que la…