Madame bovary

Lecture analytique n° 12 : Casquette de Charles

Intro : incipit : Charles Bovary dans son collège, occasion pour le narrateur de planter une scène. Le temps du récit est supérieur au temps fictif. C’est une action banale : le personnage central donne une idée de sa psychologie. On entre dans le roman de par sa description : le personnage est médiocre, mais n’est pas celui du titre.Le portrait de Charles
Le point de vue, « nous » garantit une certaine authenticité, point de vue typique du réalisme
La description de Charles, se fait de haut en bas. L’aspect physique du personnage est péjoratif, sa description lui apporte un air ridicule, accentué par les couleurs employées par le narrateur (non accordés => clown) : ses vêtements le caractérisent, et l’auteurn’apporte aucune description de son visage.
Sa casquette est à l’image du personnage : attire le regard sur Charles Bovary => le vêtement flotte autour du « rien »
Une scène d’humiliation
La médiocrité des bourreaux
La victime : un anti-héros
Médiocrité intellectuelle

Lecture analytique n° 14 : Portrait de la vieille femme

Quel est l’intérêt de ce portrait ? Comment lepersonnage est introduit dans l’histoire à l’intérieur d’un décor rempli de personnages principaux ?

Plan :
Mise en scène de l’entrée du personnage
Identité
Age
Statut social
Fidélité à l’employeur : récompense dérisoire
Une personnalité timide
Effet d’annonce solennelle confronté à l’agacement des autres citoyens de la ville

Portrait pris en charge par le narrateurVision de la foule de plus en plus omnisciente
C’est une femme craintive
Indice de sa condition : elle est asservie
Figure exemplaire et représentative de sa classe

Visée : personnage symbolique du choc des classes sociales
Image de la bourgeoisie : le conseiller, Tuvache
Vieille = domestique
Episode de perturbation d’un équilibre : récompense de la vieillefemme
Classe sociale abrutie (« bête brute ») par le travail, la bourgeoisie et l’église
Le portrait est le contraire d’un portrait d’un individu
Tout cet épisode donne une image de la société du XIX ème siècle (Louis Philippe. 1837-1847= durée du récit)

Lecture analytique n° 15

Un tableau qui révèle le caractère d’Emma : une jeune femme romanesque
Ce passage se situe juste après sapromenade auprès de Rodolphe, son amant.

Le début du passage rappelle au lecteur le dégoût éprouvé par Emma de Charles : « dès qu’elle fut débarrassée », Charles est encombrant, il l’empêche de vivre.
La chambre : lieu d’intimité. Le fait qu’elle s’enferme démontre qu’elle s’isole par rapport à lui. C’est son espace intime, et le lieu privilégié clos d’une rêverie extérieure :paradoxal (s’enfermer pour s’évader)
On découvre peu à peu que c’est une femme passionnée, rêveuse. Son adultère la dénigre de sa souffrance et de son passé et agit sur elle. Elle témoigne de sa transformation physique « jamais elle n’avait eu les yeux aussi grands » comme si cet amour nouveau la transfigurait.
Ces transformations témoignent de quelque chose de nouveau, tel un passage del’enfance à l’adolescence.
« J’ai un amant ! » Emma n’exprime aucune culpabilité vis-à-vis de l’adultère, au contraire elle se délecte de cette idée, car c’est une expérience nouvelle qui l’anime.
« ces joies de l’amour, cette fièvre du bonheur » L’amour est une chose sortant de l’ordinaire, qu’elle assimile à l’ombre, au sombre.
Emma est avant tout une femme s’identifiant aux personnages deshistoires d’amour qui la sortaient de l’ordinaire de son couvent, autrefois : l’interdit l’attire. De plus, son adultère est assimilé à une vengeance vis-à-vis de sa souffrance.
« les arbres, les chemins, les fossés, Rodolphe » : rythme ternaire et gradation, vision verticale. Romantisme : c’est une description implicite du plaisir physique d’Emma. Par ailleurs, il n’y a aucune…