°Dans la société romaine, fondée sur la famille, le mariage fait partie des devoirs du citoyen. A cette époque, le mariage est interdit aux esclaves et aux étrangers. Seul mariage reconnu par le droit et qui légitime les enfants du couple, les « justae nuptiae » (Justes Noces) sont réservées aux citoyens romains.
Les garçons sont nubiles à l’âge de 14 ans, et de 12 ans pour les filles. Le mariagen’est pas comme aujourd’hui, le fruit d’un amour réciproque. Ils sont arrangés entre les pères des futurs mariés, pour servir des intérêts politiques ou économiques. En général, les fiancés ne font connaissance qu’à leurs fiançailles, rituel religieux et acte juridique. Les fiançailles consistent en un engagement réciproque des fiancés devant témoins.
°Avec l’avènement du christianisme, lemariage a évolué. Il devient principalement une cérémonie privée, qui a lieu au domicile de la future mariée. Selon les moyens des époux, le mariage est l’occasion de fêtes familiales, plus ou moins fastueuses. Le mariage consiste en un engagement mutuel. Il peut y avoir une bénédiction, mais elle n’a pas de valeur officielle.
L’habitude de signer un écrit disparaît peu à peu, laissant place à une plusgrande liberté et plus d’abus. L’existence même du mariage peut alors être remise en cause, sans la preuve de l’union apportée par des témoins ou le fait d’avoir vécu maritalement.
Les mariages par rapt (sans l’accord des parents de la jeune fille), secrets et divorces deviennent alors monnaie courante.
°Ce n’est qu’au 16ème siècle que le mariage redevient l’acte solennel qu’il était. Eneffet, en 1563, le concile de Trente rend au mariage son aspect sacré. La cohabitation hors mariage est interdite. De ce fait, le concubinage et les enfants illégitimes deviennent plus rares.
Pour être valable, le mariage doit être précédé de la publication des bans. Il doit être célébré par un prêtre, devant des témoins. Les époux doivent signer un registre. A cette époque, l’Eglise catholique estla seule à donner de la valeur et à réglementer le mariage.
°Jusqu’à la Révolution française, le seul mariage reconnu est le mariage religieux. Les registres paroissiaux sont alors considérés comme la fiche d’état civil de l’époque. La loi du 20 septembre 1792 reprend les règles mises en place par l’Eglise et instaure le mariage civil, enregistré en mairie. Il devient donc le seul valable devantla loi. Le mariage civil doit précéder le mariage religieux, quelque soit la religion pratiquée. Le non-respect de cette règle est constitutif d’un délit.
En 1804, le Code civil napoléonien définit les conditions du mariage. Encore aujourd’hui, elles figurent au titre V du livre I du Code civil. Elles évoquent notamment les qualités et conditions requises pour pouvoir s’unir, les formalitésrelatives à la célébration du mariage, les oppositions au mariage…
Au milieu du 20ème siècle, disparaît le texte selon lequel « le mari doit protection à sa femme et la femme obéissance à son mari ». Ceci afin d’aboutir à une reconnaissance de l’égalité entre époux, autant dans leurs rapports respectifs, qu’à l’égard des tiers et vis-à-vis de leurs enfants, de nombreuses réformes ont été engagéesdepuis 1970.
Aujourd’hui, le mariage reste le seul mode de conjugalité institutionnalisé, même si vous pouvez arranger votre vie de couple de différentes façons : union libre, concubinage ou PACS. Il est l’unique solution qui permet une protection de la loi.
54% sont très ou plutôt favorables au mariage homosexuel, quand 52% sont très ou plutôt opposés à l’adoption.?L’opinion des Français sur lescouples gay évolue. 54% des sondés (homosexuels à 77% et hétérosexuels à 53%) sont favorables au mariage entre personnes du même sexe. Cependant, on peut noter une grande différence entre les générations. Ce sont principalement les 25-34 ans qui sont favorables au mariage, à 72%. Le pourcentage passe sous la barre des 50% après 50 ans.
77% de ceux se situant à gauche politiquement sont…