?Un modèle méditerranéen de quartier durable
Dans le droit fil du Grenelle de l’Environnement, la Ville de Marseille développe deux nouveaux projets de quartiers durables : les Hauts de Sainte-Marthe, qui déclinent la Charte qualité pour les constructions que la municipalité a publiée en 2007 et l’extension d’Euroméditerranée qui vient de se voir décerner le label EcoCités.
Perspective parcdes Aygalades
La Ville de Marseille est engagée depuis plusieurs années dans une politique qui prend en compte les préoccupations liées au développement durable, et notamment dans les constructions et l’urbanisme. Dès la fin de 2007, la municipalité a adopté une Charte qualité pour l’art de construire et d’aménager, sorte de cahier de recommandations environnementales, qui s’impose aux projets dela collectivité aussi bien qu’à tous ceux, professionnels ou particuliers, qui veulent construire à Marseille. Plusieurs domaines sont abordés dans cette Charte, depuis la nécessité d’élaborer un management environnemental pour chaque projet jusqu’à la réduction des nuisances de chantiers en passant par la maîtrise du confort thermique et le développement des énergies renouvelables, la gestion del’eau et la réduction des nuisances sonores, le choix des matériaux et la gestion des déchets ménagers.
Un premier projet d’éco-quartier à Sainte-Marthe
Cette Charte a donné naissance au projet d’aménagement des Hauts de Sainte-Marthe, quartier entièrement nouveau qui va se déployer sur 150 hectares entre les chemins du Four de Buze, des Bessons, de la Fontaine et du Merlan. Il s’agit decréer là un nouveau quartier de ville, avec logements, commerces et activités, en respectant les prescriptions de la Charte Qualité des constructions tout en préservant le patrimoine paysager pour en faire « une vitrine de l’innovation en matière de qualité environnementale, architecturale et urbaine ». Trois pôles de centralité sont prévus sur la Zac (zone d’aménagement concerté): Mirabilis, SantaCruz et Les Bessons. Les premiers travaux de voirie sont intervenus sur le secteur Mirabilis, le premier qui sera aménagé, et les premiers travaux de construction devraient démarrer dans les mois qui viennent.
Au-delà de la Charte pour les constructions, une quarantaine de prescriptions environnementales seront exigées dans la mise en œuvre de cette Zac. S’adapter aux reliefs, prendre en compte laspécificité climatique ou créer des réseaux de transports « doux » constituent certains axes de ces prescriptions. Il est prévu, par exemple, de stocker les eaux de pluie pour les réutiliser à des fins d’arrosage ou de construire un maillage serré de pistes cyclables et une offre de transports en commun qui permette de nombreux points d’échanges avec le réseau de transports de la ville. Le quartiersera desservi par la gare de Sainte-Marthe et prévoit d’accueillir près de 10 000 habitants dans 3 000 logements neufs.
Le label Eco-Cités pour Euromed II
Quand, dans le cadre du Plan pour les villes durables, le ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer a lancé le concours EcoCités, il a été très vite clair que le projet urbain sur le périmètred’extension d’Euroméditerranée devait être candidat. Il s’agissait pour le ministère de sélectionner cinq à sept projets présentés par les collectivités locales qui devaient s’inscrire dans une forte dynamique de croissance (50 000 habitants supplémentaires en l’espace d’une génération) et porter des stratégies de développement urbain « exemplaires en termes de conception, de modalités de concertation et demise en œuvre ». Loin d’être des villes à la campagne, les EcoCités doivent s’imbriquer avec le bâti et le patrimoine existant.
C’est une partition à six mains qu’ont joué, à l’oral devant le jury du ministère, Roland Blum, premier adjoint de la Ville de Marseille, Guy Teissier, président d’Euroméditerranée et Eugène Caselli, président de la communauté urbaine MPM. Le premier a présenté…