Marx, mandel, löwy et l’écosocialisme

Michel Peyret
1er septembre 2010

MARX, MANDEL, LOWY ET L’ECOSOCIALISME

Selon Wikipédia, Michael Löwy ( Sao Paulo, Brésil, 1938 ) est un sociologue et philosophe marxiste franco-brésilien. Toujours selon la même source, il est – précision nécessaire – directeur de recherche au CNRS et enseignant à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales ( EHESS ). Auteur d’ouvrages sur Marx, Lukas,Walter Benjamin et Franz Kafka, il a reçu en 1994 la médaille d’argent du CNRS.

UNE RICHE PERSONNALITE

Il ne peut être question d’en résumer ici tous les riches aspects, de même que ses intérêts universitaires. Aussi, l’article de Wikipédia précise-t-il que « malgré la diversité des thèmes et des sujets, la plupart des travaux de Michel Löwy, depuis sa thèse de 3ème cycle sur Marx jusqu’auxderniers livres sur Walter Benjamin et Kafka, relèvent donc de la sociologie de la culture et s’inspirent de l’approche « marxiste historiciste » de cette discipline, dont Lucien Goldmann était un des représentants parmi les plus importants mais qui s’inspire de Tönnies, Weber, Simmel et Mannheim.
Sachons encore, cela me semble indispensable, que Michael Löwy a participé depuis le début aux forumssociaux mondiaux où il a présenté plusieurs communications, dont une en collaboration avec le théologien de la libération brésilien Frei Betto, et qu’il est lié au courant marxiste révolutionnaire en France, et son dernier livre, sur Che Guevara, a été rédigé en collaboration avec Olivier Besancenot qu’il n’est pas nécessaire de présenter.
Michael Löwy est membre de l’association ATTAC, de laFondation Copernic et d’Espaces Marx.
Plus récemment, indique encore l’article, Löwy s’est engagé dans le combat pour l’écosocialisme: co-auteur du Manifeste écosocialiste international ( avec Joel Kovel ), il a été aussi un des organisateurs de la première rencontre écosocialiste internationale à Paris ( 2007 ).

TOUS LES CLIGNOTANTS SONT AU ROUGE

Les motivations de Michael Löwy sontextrêmement fortes. Pour lui, « tous les clignotants sont au rouge ». Il en énumère: croissance exponentielle de la pollution de l’air dans les grandes villes, de l’eau potable et de l’environnement en général; réchauffement de la planète, début de fusion des glaces polaires, multiplication des catastrophes « naturelles »; début de destruction de la cape d’ozone; destruction à une vitesse grandissante desforêts tropicales et réduction rapide de la bio-diversité par l’extinction de milliers d’espèces; épuisement des sols, désertification; accumulation de déchets, notamment nucléaires, impossibles à gérer; multiplication des accidents nucléaires et menace de nouveaux Tchernobyl; pollution de la nourriture; manipulations génétiques, « vache folle », boeuf aux hormones…

LES LOGIQUES MORTIFERES DUCAPITAL

Pour Michael Löwy, « il est évident que la course aux profits, la logique productiviste et mercantile de la civilisation capitaliste/industrielle nous conduit à un désastre écologique aux dimensions incalculables.
« Ce n’est pas céder au catastrophisme que de constater que la dynamique de croissance infinie induite par l’expansion capitaliste menace de destruction les fondementsnaturels de la vie humaine sur la planète… »
Si l’échec prévisible des négociations de Copenhague confirme l’incapacité des représentants du système capitaliste à répondre au défi écologique du réchauffement global, et si les différents courants dominants de l’écologie, d’Al Gore à Daniel Cohn-Bendit, ne dépassent pas les limites du social-libéralisme, il n’est pas non plus de fatalité.L’EXIGENCE D’UN CHANGEMENT RADICAL ET STRUCTUREL

Cependant, l’argumentation de Michael Lövy écarte franchement les demi-mesures, la « barre » à franchir doit être mise au niveau nécessaire.
« Pour affronter les enjeux du changement climatique et la crise écologique générale, il faut un changement radical et structurel qui touche aux fondements du système capitaliste: une transformation non seulement…