decentralisation et chefferies traditionnelles en milieu rural dans le processus de la democratisation du mali. cas de la commune rurale de kani-bonzon
Par
Bocary GUINDO
Mémoire soutenu pour l’obtention du diplôme
Maîtrise en Sociologie
Université de Bamako
2004-2005
Vue et approuvée par
Directeur de thèse : Dr Abinou TEMESpécialisation : Sociologie
Date
PLAN
INTRODUCTION :
Chapitre I : Présentation de la commune de Kani-Bonzon
I-1 Histoire du développement
I-2 Installation physique et activités économiques.
Chapitre II : Les institutions traditionnelles de pouvoir à Kani-Bonzon et leur dynamique
II-1 Les autochtones
II-2 Arran-modiou
II-3 Forgeron.
II-4 Prêtre
II-5 Serrou
Chapitre III :organisation administrative locale de l’époque coloniale à la IIIème République du Mali
III-1 Etablissement de l’administration coloniale et résistances
III-2 Les cantons et les chefs de cantons
III-3 Stratégie des différentes parties
III-4 La période de la première à la troisième République.
Chapitre IV : Décentralisation comme mode de gestion et d’administration de pouvoir à Kani-Bonzon
IV-1Transformation des structures de pouvoir.
IV-2 L’installation et démarrage des administrations locales
IV-3 Les partis politiques et les élus locaux.
Chapitre V :, décentralisation, chefferies traditionnelles : problème de conflits
V-1 Typologie des conflits
V-2 Impact des conflits
V-3 Gestion des conflits.
Chapitre VI : Décentralisation, chefferies traditionnelles et perspectives dedéveloppement
VI-1 Gestion des affaires économiques et administratives
VI-2 Organisations humanitaires locales et étrangères : partenaires incontestables.
VI-3 Premiers éléments d’un bilan
CONCLUSION :
BIBLIOGRAPHIE :
INDEX :
TABLE DES MATIERES :
Introduction :
Le Mali, à l’instar des autres pays d’Afrique, après de longues et bouleversantes périodes entreprend à partir de 1991 un nouveaudynamisme dans l’organisation administrative de son Etat. Cette longue période de bouleversement se caractérise en grande partie par la colonisation qui a détruit presque le sens de son mouvement, puis les nombreuses crises liées à la libéralisation des peuples colonisés, c’est-à-dire la décolonisation et enfin les multiples querelles internes liées au partage du pouvoir.
Aujourd’hui encore, lamondialisation constitue pour le Mali un autre défit à relever. Face à cette situation du monde qui change, le Mali a opté pour la libéralisation de son peuple dans le sens du partage de responsabilité. Les évènements de 1991 mettent fin au régime autocratique et dictatorial du général Moussa Traoré de la deuxième République. Un gouvernement transitoire est mis en place avec l’officier AmadouToumani Touré, l’homme qui a finalement mis fin au pouvoir de Moussa Traoré en tête. Ainsi, dès 1992 les premières élections libres et multipartistes furent organisées en territoire malien.
C’est l’heure de la démocratie qui sonne avec Alpha Oumar Konaré porté à la présidence de la république par les mêmes élections de 1992
Dès les premiers pas du mali pluraliste, l’œuvre de la décentralisation estentreprise par le président et son gouvernement. Cette réforme est sans doute l’une des entreprises majeures de la troisième république. Cette ambition s’exprime dans les divers discours du président Konaré, notamment dans celui de son investiture pour le second mandat prononcé le 08 juin 1997 dont voici l’extrait : « (…) le meilleur passeport du Mali pour l’entrée au troisième millénaire setrouve être ce vaste chantier de décentralisation qu’en 1992 j’ai inscrit au rang des priorités. Au delà du fait inédit de l’existence de plus de 700 communes, la décentralisation conduit à une nouvelle mentalité administrative et libère enfin l’énergie insoupçonnée du pays profond. (…) »[1]
Au regard de la loi N° 93 008 du 29 janvier 1993 qui détermine les conditions de la libre administration…