LE MICRO-CREDIT : CONCEPTS ET PRINCIPES Pr Mohamed MRINI Et d’abord, quelques questions… ! ! ! ! ! ! Qu’est-ce que le micro-crédit ? Qu’est-ce que la microfinance ? Quel est le montant d’un prêt ? Qui peut exercer l’activité du micro-crédit ? Combien y a-t-il d’institutions de micro-crédit au Maroc ? Citez-en quelques unes. Dans quels pays trouve-t-on le micro-crédit ?
QU’EST CE QUE LAMICRO-FINANCE • Ensemble de moyens permettant de mettre à la disposition des populations pauvres un petit capital à fructifier. • Sa finalité est de permettre à cette population de contrôler entièrement son capital pour bénéficier des fruits de son labeur. Autrement dit, les débarrasser de l’emprise des usuriers qui représentaient, jusqu’à récemment leur seule source de financement.
• IMPACTSOCIO-ÉCONOMIQUE • Le micro-crédit n’est pas un acte de charité mais un acte productif de valeur ajoutée. Son impact socio-économique est considérable : » Amélioration des conditions des plus pauvres » Création d’emplois et transformation des micro-entrepreneurs, luttant pour leur survie, en de véritables agents économiques générateurs de valeur ajoutée et de richesse » Redonner leur place auxmicro-entrepreneurs et en faire des acteurs actifs du développement local. GENESE DU CONCEPT • Le concept a vu le jour au Bangladesh au début des années 70, grâce au Dr Mohamed YUNUS, qui a lancé le concept. La GRAMEEN BANK est la première institution de micro-finance au monde. • L’expérience s’est généralisée à travers le monde. Un sommet International lui a été consacré à Washington en 1997. Il s’est fixé detoucher 100 millions de familles pauvres à l’horizon 2005. • Le micro-crédit est pratiqué dans quelque 140 pays (développés et sous développés) et touche près de 20 millions de pauvres. EXPERIENCE MAROCAINE • La première expérience a vu le jour en 1993. • Actuellement, il existe 12 institutions de micro-finance nationales qui coordonnent leurs efforts dans le cadre d’une structure fédératrice(FNAM). • Demande potentielle de micro-crédit : 1,5 million d’individus en milieu rural et urbain, compte tenu de différents indicateurs socio-économiques : taux du chômage, développement du secteur informel, taux de bancarisation, flux migratoire et offre d’emplois par le secteur organisé.
UN POTENTIEL CONSIDÉRABLE DE DÉVELOPPEMENT » 20 % de la population vit sous le seuil de pauvreté (Source:Banque Mondiale); » La pauvreté est particulièrement marquée dans le monde rural. » Le taux de chômage officiel est de 20% en 2004 (Source: L’Expansion). » Le nombre de microentreprises au Maroc est estimé à plus de 1.200.000. Elles constituent la principale source d’emplois de la classe pauvre marocaine. » Moins de 20% des Marocains sont bancarisés, une infime partie bénéficient d’une assurancepersonnelle ou professionnelle. » Le secteur informel représente une part majoritaire de l’économie. » Près de 40% des ménages ruraux n’ont pas accès à l’électricité et 90% ne sont pas directement branchés au réseau d’eau potable (Source: Rapport national sur les Objectifs du Millénaire); » Le potentiel de développement porte principalement sur les nouveaux produits. ACTEURS ET CADRE INSTITUTIONNEL• Secteur développé présenté à l’international comme un succès • 12 AMC fédérées au sein de la FNAM, • Cadre réglementaire clair • Supervision du Ministère des Finances via Bank Al Maghrib • « Best practices » selon standards de la banque mondiale • AMC auditées, souvent notées par organismes internationaux • Fort impact sur les populations qui bénéficiaires • Prédominance du micro-crédit solidairede faible montant • Développement récent de micro-crédit individuel et pour l’amélioration du cadre de vie. • Plan comptable inspiré du PCEC, adopté par le CNC pour une entrée en vigueur en janvier 2006 12 ASSOCIATIONS DE MICRO-CREDIT ! Al Amana ! AL KARAMA ! AMAP TAMWIL ! AMOS ! AMSSF Micro crédit ! ATIL ! FONDEP ! Fondation BP Micro crédit ! Fondation Crédit Agricole ! Fondation ZAKOURA !…