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Jacques Prévert est né le 4 février 1900, à Neuilly-sur-Seine.
Il est un enfant heureux et gai qui rit en toutes circonstances. Il ne manque aucune fête, aucun cirque et déjà, se passionne pour le monde du théâtre. Son père qui connaissait des acteurs, l’emmenait en coulisses avant que les spectacles ne commencent.

Jacques ne veut rien savoir de tout ce qui s’appelle PRISON, il n’aime guèreles prêtres et serviteurs d’ Église, car cela représente, à ses yeux, le pouvoir autoritaire, la passéisme le plus absolu et le conformisme le plus borné. La violence de l’anticléricalisme prévertien sera souvent rejetée avec dégoût et escamotée au profit de son intérêt pour les enfants, les fleurs ou les petits oiseaux. Sa mère commence, dès son jeune âge, à lui lire des contes de fées, ellel’initie au monde la fiction et du rêve. C’est elle qui lui apprend à lire. Ses préférences : David Copperfield, La Dame de Montsoreau, Les Trois Mousquetaires…

Le 1er février 1907, Jacques Prévert arrive à Paris, débute l’école et ce, en retard ! Il déteste rester des heures sans bouger, à écouter un maître ennuyeux qui le gronde lorsqu’il regarde les oiseaux ou les fleurs à l’extérieur. Ce dégoûtse transposera dans ses écrits Page d’écriture et Le Cancre (Paroles).

Il accompagne souvent son père chez les pauvres et il se met à les aimer, à comprendre leurs joies et leurs peines, à découvrir les trésors de générosité, de délicatesse et de poésie qui se cachent au fond du cœur des plus démunis de la société. Il constate que le monde n’est pas toujours bon ; mais heureusement il y a lerêve, la lecture et le cinéma…
Son petit frère, Pierre, deviendra metteur en scène et Jacques écrira les scénarios et les dialogues d’un grand nombre de films.

C’est l’époque du cinéma muet 1908). Le soir, il va souvent au théâtre, sans payer (son père est critique dramatique) et il dévore plusieurs livres. L’école est insupportable pour lui et son frère Jean, donc ils changent d’école (unegrande cour exposée au soleil et de beaux arbres).

1909 – Il commence de plus en plus à faire l’école buissonnière et il s’instruit dans la rue. Le regard de Jacques se teint de tristesse et ne le quittera jamais tout à fait, à la vision désolante du monde qui l’entoure.

1910 – Il déménage à nouveau et se fait de nouveaux amis dont Gavroche. Ils font les cents coups et se retrouvent même aucommissariat de police. Ces errances ne l’empêchent pas de décrocher son certificat d’études , qui ne lui procure aucune satisfaction particulière. Sa joyeuse insouciance de ses premières années se brisa définitivement vers 10-11 ans, l’indifférence est devenue une forme de sagesse.

1914 – Il abandonne définitivement l’école et essaie de gagner sa vie. Parallèlement, la guerre s’est déclarée etdans toute son atrocité, elle lui fait horreur.

1915 : Son frère Jean meurt, alors âgé de 17 ans, de la fièvre typhoïde.

1920 – Il est forcé de s’engager dans la marine (son attitude n’est pas exemplaire et il fréquente souvent les prisons).

1922 – Le service militaire s’achève enfin. Le goût pour la littérature ne fait que s’amplifier (il fréquente les librairies et rencontre des auteurs )1924 – Il découvre avec intérêt La Révolution Surréaliste.

1925 – Il rencontre des surréalistes : le non-conformisme absolu, l’irrévérence totale et aussi la belle humeur y régnaient. ( Rue du Château ou au Café Cyrano ) Ils commencèrent
( surréalistes ) à jouer au cadavre exquis, source naturelle d’inspiration. Cependant, il ne publia rien dans La Révolution Surréaliste.

1928 – Ilrédige avec son frère Pierre le scénario d’un reportage sur Paris : Souvenirs de Paris ou Paris – Express . Il fonde alors, la société de production Roebuck films. Hélas, le film n’est pas un succès. Après avoir écrit une critique à l’endroit de Breton, Mort d’un Monsieur, il se sépare d’avec le mouvement surréaliste. Il considère cependant, que ce mouvement a joué un rôle déterminant dans toute…