1) Trois textes, écrits par trois auteurs différents à des dates et époques diverses, avec pourtant le même thème : La justice.
a) Dans le premier texte « L’Huître et les plaideurs », écrit par Jean de La Fontaine en 1678, on comprend que l’auteur critique la Justice de son époque qu’il juge comme étant injuste.
« Un jour deux Pèlerins sur le sable rencontrentUne Huître, que le flot y venait d’apporter : » «A l’égard de la dent il fallut contester. L’un se baissait déjàpour amasser la proie ; L’autre le pousse, et dis : « Il est bon de savoir Qui de nous en aura la joie ; […] »
Les Pèlerins sont les plaidants de cette histoire, ils désirent savoir qui desdeux aura le privilège de gober l’Huître.
« Celui qui le premier a pu l’apercevoir En sera le gobeur ; l’autre le verra faire. –Si par là l’on juge l’affaire,Reprit son compagnon, j’ai l’œil bon, Dieu merci. – Je ne l’ai pas mauvais aussi,Dit l’autre, et je l’ai vue avant vous, sur ma vie. – Eh bien ! vous l’avez vue, et moi je l’ai sentie. »
Les deux Pèlerins décident de choisir qui mangera l’Huître en laissant l’honneur à celui qui l’a vue en premier, mais les deux hommes désirantl’Huître tout autant l’un et l’autre, ils ne peuvent donc être juste et choisir par eux même.
« Pendant tout ce bel incident, Perrin Dandin arrive : Ils le prennent pour juge.Perrin, for gravement, ouvre l’Huître, et la gruge, Nos deux Messieurs le regardant. Ce repas fait, il dit d’un ton de Président :« Tenez, la Cour vous donne à chacun une écaille, Sans dépens, et qu’en paix chacun chez soi s’en aille. » »
Durant cette dispute mettant en scène les Pèlerins, Perrin Dandin, un personnage defiction s’autoproclamant juge, arrive et décide de faire cette affaire sienne. Sa Justice, est de manger l’Huître lui-même et de donner la moitié de la coque de l’Huître à chacun des plaidants.
« Mettez ce qu’il en coûte à plaider aujourd’hui ; Comptez ce qu’il en reste à beaucoup de familles,…