Papy sarko fait de la résistance

Résister à la karchérisation, version PS : le mot d’ordre de notre cher président était clair, à la veille de la grande offensive
socialiste, pour briser une ligne Maginot UMP, déjà très affaiblie par ses promesses non tenues… Dans « la tempête économique mondiale », et après ce premier revers électoral, qui ne fait pas apparaître assez clairement, la vue sans doute bouchée par ses Ray Ban, ànotre jeune marié, la fin de cette belle année de règne, et de la volonté nationale, de marquer une pause dans ses réformes impopulaires…Poussé dans ses derniers retranchements, Nicolas Sarkozy n’entend absolument pas marquer le pas. Mais il doit, par petites touches grammaticales, modifier ses oraisons quotidiennes. Il a donc fixé, mercredi, devant le Conseil des Ministres, la même feuille de routede son gouvernement, comme preuve que ses chères lunettes de soleil l’empêchaient de voir ses « chers compatriotes » excédés par ses couacs journaliers…le tout en martelant qu’il n’y aurait « ni ralentissement des réformes, ni plan de rigueur ». si les déclarations de notre Sarko 007 (de Tripoli à la jungle colombienne, il se donne des missions de sauvetage à l’autre bout du monde, il joue à laroulette des grands contrats avec les méchants dictateurs…) faisaient le yoyo entre plan local, et enjeux nationaux, ils ont aussi « au plan national », exprimé « une attente, une impatience, une interrogation sur la possibilité que les engagements de la campagne présidentielle puissent être tenus dans une conjoncture que chacun perçoit comme plus difficile ».

« La plus mauvaise réponse seraitde ralentir le changement, (…) il faut continuer (à réformer). C’est la seule façon de répondre aux difficultés du moment », a-t-il poursuivi devant les trente-huit membres du gouvernement, dans une nouvelle allocution, rendue publique par l’Élysée. « Plus les obstacles se multiplient, plus il faut de calme, de sang-froid, de détermination », a répété Nicolas Sarkozy, reprenant une formuleparticulièrement utilisée ces temps-ci : aurions-nous, après le Sarko-pub, rapide (trop), agité, omniprésent et inefficace, un chef de l’État, à la pointe de l’abnégation, du sang-froid, de la réflexion, et tout aussi inefficace… ???
Depuis dimanche, l’incorrigible Sarkozy replace son discours réformateur dans le contexte de la crise économique internationale. Il ne peut pas transformer la boue en or, etfaire que les réformes effacent les effets de la crise, s’il pleut chaque jour, grèves, couacs, divisions, prises d’otages, invasions, manifs… Attention messieurs les météorologistes : à court de solution, le Sarko des banlieues pourrait se retourner contre vous !!! Comme mardi, en Haute-Savoie, il a rappelé longuement le « contexte difficile du moment », marqué par la crise financière, laflambée de l’euro, et du prix du pétrole ou le renchérissement des matières premières. « le volontarisme n’empêche pas de prendre en compte les réalités » plaide un proche du chef de l’État. Comme celle de sa cuisante défaite ?
Mais surtout, c’est une façon de reconnaître que le président cherche désormais à faire la synthèse de cet amalgame, et de son énième promesse d’aller « chercher la croissanceavec les dents » (notre cher Président est, de toute évidence, complexé par sa taille, et tente de se racheter en parlant de ses belles dents blanches qui font la une des quotidiens…), et le constat, jugé trop brutal, « que les caisses de l’État sont vides », ce qui ne l’a jamais empêché d’augmenter son salaire ! Pour revenir à notre constat, c’est le petit Nic’ qui le faisait, début janvier, et quia donné aux Français le sentiment que le combat était vain face à ce diagnostic de Dr Sarkozy, comme quoi l’État était en cessation de paiement. Un cancer incurable, en phase terminale ?
« Depuis 1958, aucun gouvernement n’a autant agi, autant reformé. Il faut continuer. C’est la seule façon de tenir nos engagements, c’est la seule façon de répondre aux difficultés du moment », a insisté…