Parodie : Le Petit Tom-Tom.
Il était une fois deux jeunes Hainuyers qui vivaient dans la zone la moins peuplée de Belgique ; avec leurs parents, leur grand-père et les quadruplés de la famille.
Vu que le premier bâtiment se situait à plus de cinq kilomètres de leur maison, et la première boutique à dix. Ils n’avaient pas beaucoup de contact avec le monde extérieur et manquaientterriblement de tact envers les autres, en particulier les habitants d’Erbisoeul le village avoisinant. Un exemple : une après-midi, le père était occupé dans le jardin à se gratter le postérieur lorsqu’un couple d’Erbisoeul passait devant chez eux. Ceux-ci demandèrent l’heure au père. Il regarda sa montre.
– Il è euuh euuh… six heures d’matin… Non minuit, dit le père.
– Vousêtes sûr parce qu’il fait encore jour, demanda le randonneur.
– Bah ouaiy rgardez ma montre.
La randonneuse prit la main du père pour regarder la montre et constata que c’était un tatouage.
– Mais monsieur ce n’est qu’un bête tatouage et en plus vous ne savez pas lire l’heure.
– Comment ? J’ai jamais té en retard à un r’dez-vous ! scanda le père.- Faut t’laver les mains après s’gratter les fesses, cria la mère en nettoyant leur cochon.
Le couple s’éloigna et on put entendre le mari dire « Répugnant et encore faut-il qu’il ait déjà été à un rendez-vous. ».
Ils ne possédaient pas beaucoup d’argent, leur seul revenu venait de ce qu’ils arrivaient à faire pousser dans la terre limoneuse du Hainaut. C’était aussi leur principalealimentation. L’argent qu’ils ne dépensaient pas en nourriture, servait à acheter un ticket de loterie, quand ils sortaient de chez eux, c’est-à-dire une fois par mois.
Le grand-père, Raoul-André-Jacques âgé de nonante-sept ans, était considéré comme le sage de la famille car il avait eu la chance de passer son enfance et d’être allé à l’école dans le magnifique village d’Arbres, autre bourgadeproche de la maison des Cupertain. Les autres n’avaient jamais quitté la maison, il paraîtrait que les quadruplés, âgés de deux ans, étaient nés dans le foyer. Le père, Baudry, était particulièrement stupide, mais il était persuadé d’avoir l’esprit le plus développé de la terre. La mère, Angélique, essayait tant bien que mal d’éduquer ses enfants, d’ailleurs elle ne savait pas faire grand-chosed’autre.
Les deux autres enfants se prénommaient John-Ross et Carmela-Ange. Respectivement âgés de treize et quatorze ans, ils sortaient du lot d’asociabilité de la famille. Ils étaient même les « people du village ». Ce qui dérangeait ces deux enfants, c’était qu’ils ne faisaient pas les mêmes activités que les autres, les personnes « normales », à cause du manque d’argent. L’activité préférée dela famille était le « pig-foot », c’est la même chose que le football, sauf que les buts sont des cochons.
Un beau jour, au début du mois, en allant faire leurs emplettes dans leur boutique habituelle, ils reçurent une publicité sur laquelle on pouvait lire : « Chez Médiamarkt Saint-Nicolas offre un GPS aux mille premiers venus le jeudi 6 décembre à Charleroi. ».
– Queuh doncun GPS, s’écria la mère.
– S’toune Gros Pièce de Sanglière, bafouilla le père dans un français incorrect.
– Mais non papa ça veut dire Global Positioning System, corrigea John-Ross.
– S’toune quoi, dit le paternel.
– C’est un appareil qui sert à savoir où on se situe, intervint Carmela-Ange.
– A quo ça sert, demanda le père aprèsdeux minutes de réflexion.
– Il y a des personnes qui déjà ont une voiture, pas comme nous, râla la jeune, et qui s’en servent pour trouver leur chemin, ajouta-t-elle.
– On en vé un, s’écrièrent les quadruplés.
– Et si on en profitait pour faire une visite de Charleroi, dit le grand-père.
Tout le monde trouva l’idée excellente et ils décidèrent de…