Louis Pasteur est né le 27 décembre 1822 à Dole (Maison de Louis Pasteur à Dole), troisième enfant de Jean-Joseph Pasteur et de Jeanne-Etienne Roqui[2] . Il est baptisé dans la Collégiale Notre-Dame de Dole [3] le 15 janvier 1823 . Son père, après avoir été sergent dans l’armée napoléonienne, reprit la profession familiale de tanneur. En 1825 la famille quitte Dole pour Marnoz lieu de la maisonfamiliale des Roqui, pour finalement s’installer en 1830 à Arbois (Maison de Louis Pasteur à Arbois), localité plus propice à l’activité de tannage. Le jeune Pasteur suit à Arbois les cours d’enseignement mutuel puis entre au collège de la ville. C’est à cette époque qu’il se fait connaître pour ses talents de peintre ; il a d’ailleurs fait de nombreux portraits de membres de sa famille et deshabitants de la petite ville.
Il se marie le 29 mai 1849 avec Marie Laurent, la fille du recteur de la faculté de Strasbourg[6]. Ensemble ils ont cinq enfants : Jeanne (1850-1859), Jean Baptiste (1851-1908) sans descendance, Cécile Marie Louise Marguerite -dite Cécile- (1853-1866), Marie-Louise (1858-1934) qui se mariera en 1879 avec René Vallery-Radot, et Camille (1863-1865).
Marie Anne Laurent,dont Émile Roux dit qu’« elle a été le meilleur collaborateur de Louis Pasteur » (elle écrit sous sa dictée, réalise ses revues de presse et veille à son image après la mort de son mari), décèdera en 1910.
À l’École normale, Pasteur étudie la chimie et la physique, ainsi que la cristallographie. Il devient agrégé-préparateur de chimie et soutient en 1847 à la faculté des sciences de Paris sesthèses pour le doctorat en sciences physiques[7]. Ses travaux sur la chiralité moléculaire lui vaudront la médaille Rumford en 1856.
Il est professeur à Dijon puis à Strasbourg de 1848 à 1853. En 1849, il épouse Marie Laurent, fille du recteur de la faculté de Strasbourg[8].
En 1853 il devient chevalier de la légion d’honneur.
En février 1854, pour avoir le temps de mener à bien destravaux qui puissent lui valoir le titre de correspondant de l’Institut, il se fait octroyer un congé rémunéré de trois mois à l’aide d’un certificat médical de complaisance[9]. Il fait prolonger le congé jusqu’au 1er août, date du début des examens. « Je dis au Ministre que j’irai faire les examens, afin de ne pas augmenter les embarras du service. C’est aussi pour ne pas laisser à un autre une sommede 6 ou 700 francs[10]. »
Il est ensuite nommé professeur de chimie et doyen de la faculté des sciences de Lille nouvellement créée en 1854. C’est à cette occasion qu’il prononce la phrase souvent citée : « Dans les champs de l’observation, le hasard ne favorise que les esprits préparés[11] ». Pasteur, qui s’intéressait à la fermentation depuis 1849 (voir plus loin), est stimulé dans ces travauxpar les demandes des brasseurs lillois concernant la conservation de la bière[12]. Après Frédéric Kuhlmann et Charles Delezenne, Pasteur est ainsi un des premiers en France à établir des relations fructueuses entre l’enseignement supérieur et l’industrie chimique. Les travaux qu’il réalise à Lille entre 1854 et 1857 conduisent à la présentation de son ‘Mémoire sur la fermentation appeléelactique'[13] dans le cadre de la Société des sciences, de l’agriculture et des arts de Lille le 8 août 1857.
En 1857, il est nommé administrateur chargé de la direction des études à l’École normale supérieure.
En 1861, Pasteur publie ses travaux réfutant la théorie de la génération spontanée. L’Académie des sciences lui décerne le prix Jecker pour ses recherches sur les fermentations.
En 1862,il est élu à l’Académie des sciences,dans la section de minéralogie, en remplacement de Henri Hureau de Senarmont [14].
En 1865, Dumas le nomme membre, avec Claude Bernard et Sainte-Claire Deville, d’une commission chargée d’étudier l’étiologie du choléra. Les trois savants, qui cherchent le principe de la contagion dans l’air (alors que Snow, dans un travail publié en 1855, avait montré qu’il…