Paul eluard

Elle est debout sur mes paupières
Et ses cheveux sont dans les miens,
Elle a la forme de mes mains,
Elle a la couleur de mes yeux,
Elle s’engloutit dans mon ombre
Comme une pierre surle ciel.

Elle a toujours les yeux ouverts
Et ne me laisse pas dormir.
Ses rêves en pleine lumière
Font s’évaporer les soleils
Me font rire, pleurer et rire,
Parler sans avoir rien àdire.

Paul Eluard, in Capitale de la douleur (1923).

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Ce poème est toujours aussi beau.

Et puis, c’est marrant car c’est un peu le sujet de ton blog finalement!

“RireDébattre S’étonner Partager Etre heureux” n’est pas si éloigné du dernier paragraphe :
“Elle a toujours les yeux ouverts
Et ne me laisse pas dormir.
Ses rêves en pleine lumière
Font s’évaporerles soleils
Me font rire, pleurer et rire,
Parler sans avoir rien à dire.”
Rédigé par : Marie | le 02 mai 2005 à 20:14 | Alerter
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C’est marrant, y a comme une atmosphère rose bonbonsur ce blog, tout à coup soudainement… Non, je boutade, je boutade, rassure-toi ! Connaissais pas Eluard, alors je suis ravi de lire ce poème sur ton blog. Un petit poème de temps en temps,ça décoince, comme on dit par chez moi. On va finir par créer un “Cercle des Poètes DisparUUs” si on continue à parler poèsie à tout bout de champs. Allez, demain, je me ressaisis, et je parlede moteur dièsel et de Clara Morgane, promis juré.
Rédigé par : Dr. Huffuhhrrurr | le 02 mai 2005 à 20:40 | Alerter
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Dr Huff…
T’as raison : les voitures, ça c’est un truc de mec…!Enfin, tu peux parler d’abord, avec tes larmes versées sur Larcenet (je te rassure, moi aussi…mais je suis une fille !). Allez, j’arrête de te chambrer…! Sans rancune ?

PS : La dernièrepoésie d’Uu, c’était une histoire de p’tits zoziaux, en pleine action…un certain style de poésie, certes…! mais bon, assez éloigné d’Eluard ! Ca diversifie les références en tous cas !