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Sommaire :
I. ————————————————-
L’auteur
II. ————————————————-
Une logique de communication
A. ————————————————-
Deux niveaux de la communication : méta communication et la communication en soi
B.————————————————-
Les cinq axiomes pragmatiques de Watzlawick
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Résumé : Le postulat principal de Paul watzlawick est que « nous construisons le monde, alors que nous pensons le percevoir. Ce que nous appelons « réalité » (individuelle, sociale, idéologique) n’est que la résultante des compromis, détours et aveuglements réciproques, à travers quoipasse l’information : la somme des confusions, désinformations et communications qui surgissent entre êtres parlants. Un patient est donc enfermé dans une construction systématisée, qui constitue son monde à lui. Dès lors la thérapie va consister à tenter de changer cette construction. »
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C’est en modifiant la façon dont le malade perçoit lesautres, le monde et la manière dont il l’aborde que l’Ecole de Palo Alto parvient à le guérir. Pour cela, elle se sert de la façon même dont le malade fonctionne (raisonnements et sensations) donc, d’une certaine façon, elle le manipule. Par exemple si quelqu’un n’arrive pas à se lever le matin pour aller en cours de 8 à 10 heures, le thérapeute demande à cette personne de rester au lit obligatoirementsans d’autres occupations jusqu’à 11 h. Le fait d’obliger quelqu’un à adopter justement le comportement qu’il observe naturellement, conduit souvent à le modifier. Obliger à faire cet acte expressément rend la situation difficilement supportable pour la personne qui finira dans la majorité des cas par se lever à temps. Cette méthode est pratiquée tant avec des patients que dans le monde del’entreprise et des relations commerciales
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Paul Watzlawick, J.H. Beavin, Don D. Jackson
Une logique de la communication (1972)
Texte issu du Sciences Humaines n°66, nov. 1996, par Jacques Lecomte
La communication interpersonnelle a des règles spécifiques. Elle a aussi ses pathologies. La première condition pour une bonne communication estselon Paul Watzlawick et ses collaborateurs, la capacité de métacommuniquer, c’est-à-dire de communiquer sur la communication.
Une logique de la communication est l’ouvrage de base de l’ ‘approche systémique’ en psychologie de la communication. Le postulat central de cette conception est qu’il faut toujours envisager l’individu, non comme un être isolé, mais comme un maillon d’une chaîner, d’un’système’ de communication. La famille, en particulier, est un système dans lequel ‘le comportement de chacun des membres est lié au comportement de tous les autres et en dépend’. Cette conception a, selon P. Watzlawick et ses collaborateurs, des implications psychothérapeutiques majeures. Il est illusoire de vouloir soignaer une personne alors que c’est le système de communication au sein de lafamille ou de l’entourage qui est défaillant.
Mais quelles sont les règles qui permettent de définir ce qu’est une bonne ou une mauvaise communication ? P. Watzlawick présente cinq caractéristiques fondamentales des processus de communication, chacune comportant des corollaires pathologiques propres.
Les règles de la communication interpersonnelle
– ‘On ne peut pas ne pas communiquer’
Cepremier principe est le fondement de tous les autres. En effet, dès que deux personnes ou plus sont ensemble, elles communiquent, qu’elles le veuillent ou non, par la parole ou par le silence, intentionnellement ou pas.
Mais que se passe-t-il lorsqu’on tente à tout prix de ne pas communiquer ? On peut soit rejeter la communication (ce qui n’est pas facile car contraire au savoir-vivre), soit…