Peut on parler d’un projet nouveau et novateur dans le préambule de Neufchâtel de Rousseau? Voici un sujet appartenant à la séquence le biographique de niveau baccalauréat. Nous savons que l’auteurdu XVIIIème siècle situe son ouvrage les confessions par rapport à Montaigne puisqu’il lui reproche une absence de sincérité. Dès l’incipit des confessions, Rousseau affirme au lecteur vouloir sepeindre dans toute la vérité de la nature, phrase très connue de l’écrivain illustrant la volonté de transparence et le désir de sincérité et de vérité. Au contraire, Rousseau reproche à Montaigne uneabsence de sincérité car il s’estime qu’il s’est peint comme il a voulu qu’on le voit et non comme il est en réalité; Nous sommes loin de ce fait de l’adage rousseauiste qui crie haut et fort ne rien «ajouter de bon et ne rien taire de mauvais » dans la peinture qu’il entreprend de faire de lui-même. Il veut en effet se montrer tel qu’il est, nous sommes au cœur de son projet autobiographique d’oùson interrogation sur les difficultés de l’écriture et le respect du projet autobiographique tel que Philippe Lejeune le définira plus tard au sens d’un pacte de vérité et de sincérité. Nous nousproposerons de répondre à la question de savoir en quoi et pourquoi le préambule nous propose un projet nouveau et novateur. Nous allons suggérer des idées développées afin de pouvoir traiter le sujetcomme éléments de dissertation. Comment Rousseau fait il pour faire en sorte que le style reflète la complexité de son moi? Comment considérer cette transparence psychologique et morale? Faut il unnouveau langage pour une œuvre nouvelle? Un langage adapté? Rousseau affirme vouloir éclairer » une foule de sentiments confus », se peindre d’après la nature et rester dans la mémoire du lecteur, ainsile caractère novateur de l’œuvre et du style nous fait comprendre l’importance du langage comme outil de connaissance et de découverte du moi.
La complexité de la question est d’emblée évoquée…