Pour Maurice Merleau-Ponty, « L’usage qu’un homme fait de son corps est transcendant à l’égard de ce corps comme être simplement biologique ». Dans cet extrait, Maurice Merleau-Ponty tente donc dedémontrer que l’homme est un être complexe, composé de naturel (son côté animal) et d’artificiel (son côté humain). En effet tout homme, quelque soit sa culture, partage avec les autres vivant desbesoins et des instincts. Ce qui nous permet d’appeler ces instincts « naturels », c’est qu’ils sont biologiques et qu’ils sont par conséquent universels. En revanche, ce qui est culturel, peut se remarquerfacilement parce qu’il change selon les cultures. Ce qui est culturel, c’est donc ce qui est acquis par certaine culture, et qui, par conséquent, n’est pas universel, mais particulier. Mais alorsquelle place occupe l’inné chez l’homme ? Et l’acquis ? Peut-on d’ailleurs vraiment séparer l’inné de l’acquis ?
L’homme est celui qui possède l’apprentissage le plus long. Il nait inachevé et abesoin d’acquis tout au long de sa vie. Il nait donc animal (naturel) et devient homme (culturel). Maurice Merleau-Ponty accompagne sa thèse d’exemples ; ainsi, il dit qu’ «il n’est pas plus naturel oupas moins conventionnel de crier dans la colère ou d’embrasser dans l’amour ». Entendons donc que tout être humain nait avec des sentiments, mais chacun les manifestent comme il lui a été appris danssa culture. Il est donc inné pour l’homme d’être en colère ou d’aimer mais de crier ou d’embrasser est un acquis donné. D’autres exemples : en effet, suivant les cultures, le malheur ne va pasapparaitre de la même manière ; certains lors de la mort pleurent, tandis que d’autres chantent et dansent. Maurice Merleau-Ponty démontre donc par cette comparaison que certaines attitudes que l’on seraittenté de considérer comme spontanées et donc naturelles, ne sont en fait que pure invention. Il nous prouve d’ailleurs que certains comportements sont trompeurs : alors qu’ils paraissent innés, ils…