Philosophie – l’art

Devoir de Philosophie
L’art
Texte 1 :
René Descartes, Lettre à Mersenne du 18 mars 1630
A quelle conception du beau la seconde phrase du texte vous paraît-elle marquer une opposition ?
Dans cet extrait de la Lettre à Mersenne du 18 mars 1630, Descartes s’oppose à une conception universelle du beau, puisque le beau n’existe que par notre subjectivité, et n’est donc par conséquent « qu’unjugement de valeur », qui relève d’une satisfaction. Ainsi, le beau ou l’agréable ne sont pas des concepts vagues, mais correspondent à un jugement concret. Une chose ne peut être considérée « officiellement » comme belle, que si plusieurs subjectivités indépendantes se l’accordent. Ainsi, le beau, d’un point de vue universel, n’est que concept, vague et sans mesure.

Texte 2 :
Emmanuel Kant,Critique de la faculté de juger, paragraphe 7
En quoi ce texte vous paraît-il s’opposer au texte 1 ?
Kant s’oppose à Descartes dans la mesure où il défend l’idée d’une subjectivité du beau, et dissocie beau et agréable. L’agréable relève des sens, et il est donc logique que l’agréable soit subjectivif contrairement au beau qui est un concept universel. Si l’on juge d’une couleur, une musique, unvêtement ou d’un poème qu’il est beau, c’est qu’on estime que l’humanité toute entière y consenterait. Ainsi, lorsqu’on juge du beau, on cherche à universaliser notre sentiment face à un élément, jugé élément du beau. « Est beau ce qui plaît universelmment sans concept »

Texte 3 :
Platon, République, X, 598 b,d
Repérez dans le texte la formulation des problèmes que Socrate s’efforce ici derésoudre. –> mimesis
Dans cet extrait de la République, Platon, à travers le personnage de Socrate démontre que l’art est néfaste à l’homme car il le trompe. L’art est mensonge. Par conséquent, Platon tente de répondre à de nombreux problème. Tout d’abord, on peut se demander si l’art a pour but de représenter la réalité ou bien simplement son apparence, si on admet que l’homme n’a accès qu’àl’apparence (accès impossible de l’homme à la vérité). Par ailleurs, on peut se demander si l’art peut avoir accès à la réalité, ou bien dans le cas contraire, si son but n’est pas de créer l’illusion du réel pour se convaincre d’en avoir la connaissance. Dans un cadre plus général, Platon pose le problème de l’accès à la vérité qui semble impossible par la subjectivité même de l’homme, due à son corps, etqui ne vit donc que d’illusions. Remarquons au passage que terme même d’imitation renferme le sens de mensonge : une imitation, par le fait qu’elle ne fait qu’imiter, ne sera jamais ce qu’elle tente d’être.

Texte 4 :
Henri Bergson, En quoi ce texte vous paraît-il s’opposer au texte 3 ?
Henri Bergson s’oppose à Platon dans la mesure où il attribue à l’artiste, et par conséquent au peintre,des qualités supérieure à celle du commun des mortels d’accès à la vérité, qui lui permet d’avoir mieux accès à la réalité, et donc à la vérité. En effet, le regard du commun du mortel est prisonnier de son sens pratique, tandis que le peintre ne l’est pas, car « l’art ne sert à rien ». Par conséquent, l’art n’est pas néfaste à l’homme en l’illusionnant, mais au contraire, le peintre a pour but defaire prendre conscience aux hommes de choses réelles qu’il ne voit pas puisqu’il subit les conventions d’une société. L’art ne peut être que bon pour l’homme.

Texte 5 :
Friedrich Hegel, Esthétique,
La critique hégélienne de l’imitation s’apppuie-t-elle sur les mêmes raisons que la critique platonicienne de l’imitation ?
La critique hégélienne de l’imitation ne repose pas sur les mêmesarguments que celle de Platon. Platon critique l’idée d’illusion immanente à la notion d’imitation tandis qu’ Hegel voit en l’imitation un caractère réducteur de l’homme, tel un « ver qui s’efforce en rempant d’imiter un éléphant » et introduit la notion de « liberté » humaine. Selon l’auteur de l’Esthétique, l’imitation aussi parfaite soit-elle, ne pourra tout d’abord jamais être une réplique…