Poemes louise labé et maurice scève

|MAURICE SCÈVE – Délie, Objet de plus haute vertu (1544) |
| La Femme et la Licorne | Le Phénix | La Chicorée | LeBasilic et le Miroir | Le Tombeau et les Chandeliers |
|« POUR TE VOIR JE PERDS LA VIE » |« DE MORT À VIE » |« EN TOUS LIEUX JE TE SUIS » |« MON REGARD PAR TOI ME TUE » |« APRÈS LA MORT MA GUERRE ENCORE ME SUIT » |
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|Dizain 6 |Dizain 96 |Dizain 141 |Dizain186 |Dizain 447|
|Libre vivais en l’Avril de mon âge, |Te voyant rire avecques si grand grâce, |Comme des rais du Soleil gracieux |Je m’éjouis quand ta face se montre, |Si tu t’enquiers pourquoi sur mon tombeau |
|De cure exempt sous celle adolescence, |Ce doux souris me donne espoir de vie, |Se paissentfleurs durant la primevère, |Dont la beauté peut les Cieux ruiner : |L’on aurait mis deux éléments contraires, |
|Où l’œil, encor non expert de dommage, |Et la douceur de cette tienne face |Je me récrée aux rayons de ses yeux, |Mais quand ton œil droit au mien se rencontre, |Comme tu vois être le feu, et l’eau, |
|Se vit surpris dela douce présence, |Me promet mieux de ce, dont j’ai envie, |Et loin, et près autour d’eux persévère. |Je suis contraint de ma tête cliner : |Entre éléments les deux plus adversaires, |
|Qui par sa haute, et divine excellence |Mais la froideur de ton cœur me convie |Si que le Cœur, qui en moi la révère, |Et contre terre il me fautincliner, |Je t’avertis, qu’ils sont très nécessaires |
|M’étonna l’Âme, et le sens tellement, |À désespoir, mon dessein dissipant. |La me fait voir en celle même essence, |Comme qui veux d’elle aide requérir, |Pour te montrer par signes évidents, |
|Que de ses yeux l’archer tout bellement |Puis ton parler duMiel participant |Que ferait l’Œil par sa belle présence, |Et au danger son remède acquérir, |Que si en moi ont été résidents |
|Ma liberté lui a toute asservie : |Me remet sus le désir, qui me mord. |Que tant j’honore et que tant je poursuis : |Ayant commune en toi compassion. |Larmes et feu, bataille âprementrude : |
|Et dès ce jour continuellement |Par quoi tu peux, mon bien anticipant, |Par quoi de rien ne me nuit son absence, |Car tu ferais nous deux bientôt périr. |Qu’après ma mort encore ci-dedans |
|En sa beauté gît ma mort et ma vie. |En un moment me donner vie, et mort. |Vu qu’en tous lieux, malgré moi, jela suis. |Moi du regard, toi par réflexion. |Je pleurs et ars pour ton ingratitude. |
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|LOUISE LABÉ – Sonnets (1555)…