Durant notre formation, et afin de mieux comprendre le rôle de l’animateur social et socioculturel, nous devons nous pencher sur la question de l’émergence des politiques culturelles et les différentes étapes politiques qui nous ont menés à celle d’aujourd’hui. A savoir celle de Malraux, qui est pour la première fois, à la tête de ce nouveau ministère des affaires culturelles, ainsi que lapolitique de Lang.
Nous allons voir comment l’analyse de Danto permet d’expliquer les limites de « l’action culturelle » telle que la concevait Malraux et pourquoi elle entre en contradiction avec la notion de « démocratie du goût » qui s’est développée depuis les ministères de Jack Lang à nos jours.
Dans un premier temps nous allons vous expliciter les différentes politiques proposées par chacun desministres, puis dans un deuxième temps, nous allons étudier la réflexion de Danto autour de ces deux politiques mises en œuvre.
I) Les politiques établies par André Malraux & Jack Lang :
Malraux, né en 1901 et mort en 1976. C’est un homme de lettres, ancien colonel des brigades internationales pendant la guerre d’Espagne et combattant de la Résistance.
Il devient après la guerre, un fidèleallié du général De Gaulle (il commence à gauche et finit à droite).
Durant sa vie il a suivit une réflexion sur l’art, ce qui à alimenter la politique culturelle qu’il a menée pendant durant son mandat de ministre des affaires culturelles de 1959 à 1969.
C’est le 22 juillet 1959 que Malraux devient, le premier ministre d’état chargé des Affaires culturelles. Sa difficulté est d’affirmer quetout le monde a le droit d’avoir accès à la culture. Etant toujours proche de l’extrême gauche qui garde l’idée que chaque individu doit avoir accès à la culture.
De Gaulle souhaite redonner son autonomie et son indépendance à la France. Ainsi, Malraux et son ministère adopte une posture Gaulliste, et rejette le modèle américain et soviétique. De là part la nécessité d’un développement économiqueet culturel de la France.
Le fait d’avoir une culture propre permet de se construire une histoire et donc d’être libre. Alors qu’à la fin des années 1950, la culture de masse, inspiré par les américains, prend plus en plus d’importance dans la société.
Malraux a un concept de l’éducation populaire qui consiste à faire connaître les grandes œuvres au plus grand nombre et faire naître uneréflexion sur celle-ci. Ces dernières appartiennent à la haute culture, la culture savante. C’est-à-dire les grandes œuvres telles que les grands romanciers, ou encore les œuvres théâtrales.
Le problème qui se pose est le peu de moyen financiers. Entre 1959 et 1969, le budget de la Culture variera entre 0,38 et 0,42% du budget total de l’État.
Malraux écrit lui même l’article premier du décret «portant organisation du ministère » : le ministère chargé des Affaires Culturelles a pour mission de rendre accessibles les œuvres capitales de l’humanité, et d’abord de la France, au plus grand nombre possible de Français ; d’assurer la plus vaste audience à son patrimoine culturel ; de favoriser la création des œuvres de l’art et de l’esprit qui l’enrichissent. Malraux expose trois finalités à sonministère : démocratisation, diffusion, création.
De ce fait, Malraux développe une logique de sacralisation de l’art et donne accès aux œuvres grâce à un principal outil, celle de la création de maisons de la culture qui viennent concrétiser son projet. En effet, il voit à travers ces maisons de la culture un lieu où il est possible d’avoir une réflexion et une révélation artistique.
Malraux a unevolonté de rendre l’accès à la culture étendu à tout le territoire Français. De ce fait, il démocratise la culture en faisant déplacer les œuvres de région en région dans les maisons de la culture afin que le public ne se rende pas sur Paris. Cette idée de décentralisation devient un point fort dans la politique du ministre des affaires culturelles.
La première politique musicale est…