L’Observatoire du travail BPI-BVA-L’Express montre qu’il est urgent pour les entreprises de réinstaurer le dialogue. Des experts nous livrent leur expérience.
Une enquête sur les relations »salariés-employeurs » 2011 auprès d’un panel de 1 000 collaborateurs représentatifs de la population active occupée, ils ne sont plus « que » 78 % à se déclarer « assez satisfaits » ou « très satisfaits » de leuremploi actuel, contre 81% en mars 2009. Et les écarts se creusent entre ceux qui semblent tirer leur épingle du jeu et ceux qui se sentent laissés pour compte. Un exemple: 82 % des salariés descatégories socioprofessionnelles supérieures (CSP+) sont contents de leur sort, de même que 83% des managers et 80 % des collaborateurs de PME de moins de 500 salariés. Mais cette proportion passe à 25%dans les catégories sociales les plus modestes (CSP-) et à 36% parmi ceux qui ont plus de trente ans d’ancienneté.
Pour tous, les doléances vis-à-vis des entreprises tiennent essentiellement à lafameuse panne de l’ascenseur social. Ainsi, s’ils sont majoritairement satisfaits des relations qu’ils entretiennent avec leurs collègues ou leurs hiérarchies et de la possibilité de prendre desinitiatives, ils sont 53 % à se déclarer mécontents de leur rémunération. Les questions de rémunération et de contreparties aux efforts demandés se posent plus que jamais.
Des perspectives d’évolutionprofessionnelle décevantes
52 % des salariés français sont également déçus de leurs perspectives d’évolution professionnelle. Une écrasante majorité de Français juge « indispensable » aujourd’hui quel’entreprise « forme ses salariés pour préparer leur avenir professionnel » et qu’elle leur permette de « progresser dans leur travail » (respectivement 77% et 82% ) tout en leur offrant « un bon équilibre vieprivée-vie professionnelle » (82%)
Les relations employeurs-employés sont marquées par un climat de défiance
L’enquête témoigne, parallèlement, d’une méfiance accrue entre les salariés et leurs…