Prise de moscou par napoleon

La prise de Moscou par Napoléon

La prise de Moscou
Le 14 septembre (2 heures après midi), l’Empereur fit son entrée dans l’ancienne capitale de la Moscovie, avec sa garde et le premier corps. Napoléon entra dans une ville déserte, vidée de toute provision par le gouverneur, Fédor Rostoptchine.
Le lendemain il s’établit au Kremlin, palais des tsars, situé au milieu de la ville. Le maréchalMortier fut nommé gouverneur de cette capitale, avec ordre d’employer tous les moyens pour empêcher le pillage. Des secours furent donnés aux blessés russes qui encombraient les hôpitaux, ainsi qu’aux Moscovites qui n’avaient pas voulu suivre l’armée de Koutousov.

Les Français à Moscou
En se basant sur les règles classiques de la guerre lors de la prise d’une capitale (même siSaint-Pétersbourg était la capitale à cette époque), il pensait que le tsar Alexandre Ier lui offrirait sa capitulation sur le Mont Poklonnaïa, mais le commandement russe ne se rendit pas. Un armistice avait été accordé aux Russes, et Napoléon, au milieu de ses triomphes, fit proposer la paix à Alexandre : il en reçut des réponses évasives, qui, néanmoins, faisaient espérer qu’on pourrait tomber d’accord. MaisNapoléon et Alexandre ne voulaient que gagner du temps, Napoléon pour recompléter son armée, Alexandre parce qu’il était persuadé que les grands froids qui approchaient obligeraient les Français à évacuer l’empire. Les événements justifièrent leurs prévisions.
Des feux démarrent à Moscou, et ravagent la ville du 14 au 18 septembre du calendrier grégorien (2 au 6 septembre du calendrier julien).Moscou, construite essentiellement en bois, brûle presque complètement, privant les Français d’abris dans la ville. Les incendies viennent de sabotages russes. À un signal donné, le feu éclate dans mille endroits à la fois. C’est en vain que les Français font tous leurs efforts pour éteindre l’incendie : le ravage des flammes ne s’arrête que dans la soirée du 20 septembre, lorsque les neuf dixièmesde la ville sont en cendres : près de 4 000 maisons en pierre et 7 000 en bois, 20 000 malades ou blessés sont victimes de ce désastre.
Napoléon a dit ensuite que s’il avait quitté Moscou deux semaines plus tôt, il aurait pu détruire l’armée de Koutouzov qui campait à proximité, à Tarutino. Même si cela n’aurait pas suffit à laisser la Russie sans défense, cela l’aurait privée de sa seule arméeconcentrée capable d’affronter les Français.

En 1812, par Illarion Pryanichnikov
La prise de Moscou fut une erreur grave de Napoléon et mis fin à la Grande Armée par la retraite de Russie. Si Napoléon avait continué vers Saint-Pétersbourg et non vers Moscou cela aurait certainement changé le cours de la campagne, le Tsar se trouvant dans cette ville et non à Moscou. Ce fut une autre erreuraprès celle de ne pas avoir donné la Garde à Borodino qui couta cher à l’Empereur et à la campagne de Russie.
La retraite

Le 18 octobre, la retraite commença. Siégeant dans une ville en ruines sans avoir reçu la capitulation russe, et face à une manœuvre russe le poussant à quitter Moscou, Napoléon entame sa longue retraite.
Napoléon sortit de Moscou le 19, et donna l’ordre à Mortierd’abandonner le Kremlin le 23, après l’avoir fait sauter, lui recommandant surtout de ne laisser en arrière ni blessés, ni malades. Dans sa marche rétrograde, l’armée est vivement harcelée par l’ennemi ; on en vient souvent aux mains.
À la bataille de Maloyaroslavets, Koutouzov peut enfoncer l’armée française sur la même route dévastée qu’ils avaient emprunté à l’aller. En continuant à bloquer le flancsud pour empêcher les Français de prendre une autre route, Koutouzov déploie à nouveau la même tactique de partisans pour constamment attaquer le trajet français là où il était le plus vulnérable. La cavalerie légère russe, dont les Cosaques montés, attaque et détruit les unités françaises isolées.
Approvisionner l’armée devient impossible : le manque total d’herbe comestible affaiblit les…