Proust

Albert Camus est né en 1913, à Mondovi, en Algérie. Son père, simple ouvrier agricole, meurt en 1914, lors de la Bataille de la Marne. C’est à Alger, dans le quartier populaire de Belcourt, qu’Albert Camus passe son enfance et son adolescence, sous le double signe, qu’il n’oubliera jamais, de la pauvreté et de l’éclat du soleilméditerranéen. Boursier au lycée Bugeaud, Camus va découvrir laphilosophie grâce à son professeur Jean Grenier, qui deviendra son maître et son ami. Après le bac, il commence des études de philosophie qui le mèneront, malgré la maladie, jusqu’à la licence. Il fonde le théâtre du travail et écrit avec trois amis, sa première pièce la Révolte dans les Asturies qui sera interdite ( mais éditée à Alger, en 1936). Journaliste au quotidien du Parti Communiste et àAlger-Républicain (1938) , il se marie en 1940 et milite pendant la seconde guerre mondiale dans un mouvement de résistance. En 1942, Gallimard accepte de publier L’Etranger et le Mythe de Sisyphe. En lisant le manuscrit de L’Etranger, Jean Paulhan et les membres du comité de lecture de Gallimard ont pressenti la naissance d’un grand écrivain. Avec l’Etranger, Albert Camus accède à la célébrité. Lacritique salue en Meusault , personnage central de l’Etranger, un « héros de notre temps ». En 1943, Camus rencontre Sartre. Puis il travaille comme journaliste à Combat qui est diffusé clandestinement et devient lecteur chez Gallimard. Il refuse l’étiquette d’existentialiste qu’on lui prête. En 1951, il défend dans un nouvel essai, L’Homme révolté, une conception très personnelle de la lutte socialeet politique. Lorsque surviennent les événements d’Algérie , Albert Camus hésite entre l’attachement à sa terre natale et la légitimité des revendications algériennes : il s’enferme dans le silence. En 1956, il publie la Chute , œuvre pessimiste et déroutante. Le ton y est amer et révèle un scepticisme ironique Prix Nobel l’année suivante, à 44 ans , il devient un modèle pour toute une générationqui admire cet humaniste conciliant la pensée sans complaisance et l’action généreuse. Albert Camus est mort en 1960, sur une route de l’Yonne, dans un accident de voiture, aux côtés de son ami Michel Gallimard, neveu de Gaston Gallimard. Ce 4 janvier 1960, à 13H55, la voiture dans laquelle il se trouvait, s’est écrasée contre un arbre. On retrouva dans le véhicule le manuscrit inachevé du PremierHomme, un récit autobiographique sur lequel il travaillait.
1913- 1932 | Une enfance pauvre
Albert Camus naît à Mondovi (Algérie) le 7 Novembre 1913. Il est le second enfant de Lucien Camus, ouvrier agricole et de Catherine Sintes, une jeune servante d’origine espagnole qui ne sait pas écrire et qui s’exprime difficilement. Lucien Camus est mobilisé pendant la première guerre mondiale etmeurt lors de la Bataille de la Marne. Le jeune Albert ne connaîtra pas son père. Sa mère s’installe alors dans un des quartiers pauvres d’Alger, Belcourt. Grâce à l’aide de l’un de ses instituteurs, M. Germain, Albert Camus obtient une bourse et peut ainsi poursuivre ses études au lycée Bugeaud d’Alger. Il y découvre à la fois les joies du football (il devient le gardien de but du lycée) et de laphilosophie, grâce à son professeur Jean Grenier. Il est alors atteint de la tuberculose, une maladie qui plus tard, l’empêchera de passer son agrégation de philosophie. |
1932-1944 | Le militant et le résistant
Il obtient son bac en 1932 et commence des études de philosophie. Cette année-là il publie ses premiers articles dans une revue étudiante. Il épouse en 1934, Simone Hié et doit exercerdivers petits boulots pour financer ses études et subvenir aux besoins du couple. En 1935, il adhère au parti communiste, parti qu’il quittera en 1937. En 1936, alors qu’il est diplômé d’Etudes Supérieures de philosophie, il fonde le Théâtre du Travail et il écrit avec 3 amis Révolte dans les Asturies, une pièce qui sera interdite. Il joue et adpate de nombreuses pièces : Le temps du mépris…