Récife

Déclaration de Recife des pays E-9
Adopté lors de la Réunion des ministres
des neuf pays à forte population (E-9)
Recife, Brésil, 31 janvier-2 février 2000
Préambule
Nous, Ministres de l’Éducation et représentants des pays de l’E-9 comprenant le Bangladesh, le Brésil, la Chine, l’Égypte, l’Inde, l’Indonésie, le Mexique, le Nigéria et le Pakistan, qui rassemblent plus de 50 % de lapopulation mondiale, après nous être réunis à Recife (Brésil) du 31 janvier au 2 février 2000, avons fait le bilan des progrès de l’Éducation pour tous (Education pour tous) dans nos pays. Ayant pris connaissance des comptes rendus nationaux de chacun des neuf pays, nous prenons acte avec une profonde satisfaction de ce que, depuis la Conférence de Jomtien en mars 1990 et le Sommet des chefs d’État despays E-9 sur l’Education pour tous à New Delhi en décembre 1993, des progrès considérables ont eu lieu dans chacun de nos neuf pays.
Malgré la diversité au sein des pays E-9, il existe un consensus quant aux accomplissements enregistrés au cours des dix dernières années dans le domaine de l’éducation et il est nécessaire d’esquisser un nouvel ordre du jour visionnaire pour le prochain millénairequi réaffirmera l’éducation de base en tant que droit de l’homme.
Nous sommes convaincus de ce que les objectifs de l’Education pour tous doivent être poursuivis à travers les évaluations des programmes spécifiques à chaque pays et par des actions ciblées pour pouvoir répondre à des problèmes multiples. Nous croyons également que les réalités du XXIe siècle exigent que nous adoptions tous lesméthodes les plus récentes et les technologies les plus modernes dans notre recherche d’une modernisation véritablement mondiale dans le domaine de l’éducation afin de parvenir à l’excellence pour tous. Ces défis ne se posent pas seulement aux pays E-9, ils sont communs aux pays du monde entier.
Le problème crucial est la promotion d’un développement social et économique qui aille de pair avecl’équité grâce à une éducation de qualité pour tous. Outre les organisations formelles travaillant dans le domaine de l’éducation de base, nous devrions chercher à impliquer la société civile toute entière dans un contexte plus large où elle puisse exprimer toute sa créativité et son engagement. Nous soulignons que l’éducation vise l’excellence, et que l’excellence vise tout le monde.
Le fait est quecertains des pays E-9 sont dans un état de transition, en ceci qu’ils sont confrontés en même temps aux défis de passer à un stade supérieur de développement et de traiter des problèmes de sous-développement. Ces pays travaillent à atteindre un niveau d’excellence avancé alors qu’ils doivent encore s’attaquer à des poches d’arriération en matière d’éducation.
Nous nous portons garants du rôle crucialdes gouvernements nationaux, en partenariat avec les gouvernements provinciaux, les instances locales, les organisations non gouvernementales et la société civile, dans la tâche de poursuivre les objectifs de l’Education pour tous avec un enthousiasme renouvelé.
De nouveaux paradigmes de solidarité internationale doivent être trouvés d’urgence. Ces nouveaux modèles exigent une coopérationtechnique au sein des pays et des régions ainsi qu’un large soutien technique et financier de la part d’organisations internationales et de partenaires dans le domaine du développement. Une telle coopération exige à son tour la conception soignée de projets spécifiques qui nous permettront de puiser dans l’expérience, en matière de résolution des problèmes éducatifs, qui a été engrangée à travers lemonde au cours de la dernière décennie.
Nous saluons les accomplissements de la décennie, dont les suivants :
Réduction très nette de l’analphabétisme chez les adultes ;
Multiplication des stratégies d’éducation de la petite enfance impliquant les parents et soutenant les familles les plus vulnérables ;
Multiplication substantielle des services éducatifs préscolaires ;
Progrès significatifs…