LES ÂMES FORTES (Résumé et citations) de Jean Giono
jeudi 12 août 2010, par Bernard MARTIAL
Toutes les versions de cet article :
* français
Résumé et recueil de citations établis par Bernard Martial (professeur de lettres en CPGE)
(Références : édition Folio n°249)
Les éléments donnés entre […] sont des extrapolations du texte.
Prologue : veillée funèbre. (7-53)
Trois vieillesfemmes veillent un défunt : Albert (7). Parmi elles, Thérèse, 89 ans née deux ans après le grand incendie dont témoigne la croix à l’entrée du village. Joséphine et Madame Burle sont venues à 5h pour prier le corps (8). Le mort était déjà raide quand il a fallu l’habiller. Un souvenir : pendant la nuit de veillée funèbre de M. Charmasson, l’ancienne maire de Percy, le sous-préfet, M. Pierre, un jugede Grenoble, Joseph le cocher et le père Arnaud, le garde-chasse étaient tellement ivres qu’ils ont failli périr dans un incendie provoqué par un cierge. La veuve du maire qui avait quarante ans de moins que lui ne s’en est pas rendu compte (9-10). La femme d’Albert dort. Elles parlent du grand incendie [de 1858] qui a fait neuf morts (11) puis, en buvant leur café, de l’épicerie de Prébois, de laMarie, (12) des Bertrand qui se sont saignés aux quatre veines pour que leur fils fasse des études et de celui-ci qui est parti en Algérie où il s’est marié (13), de l’invalide de 1870 qui tenait l’épicerie qui brûlait son café devant sa porte et leur a donné le goût des harengs (14), de Blaise l’Antéchrist arrêté un jour sur les terres du château et conduit devant M. Charmasson (15). Thérèseévoque la tante [Junie] d’une des commères : elle était lingère au château de Percy quand elle travaillait elle-même aux cuisines (16-17). Elles ne se voyaient qu’au moment des fêtes. M. Chamasson, 65 ans, battait sa femme de 24 ans (17) qui avait une aventure avec le sous-préfet. Les coups qu’elles ont reçus, elles aussi (18). Albert battait aussi la sienne. « Chez soi on supporte, mais sur la placepublique ! » (19). Les anecdotes suivantes présentent des conflits familiaux : une des femmes explique qu’elle achetait de la lingerie pour sa fille Julie en cachette de son mari Louis et que celui-ci le lui reprochait : « Quand on veut faire LE MAL, ce n’est pas une culotte ou une robe qui vous le fait faire, ou qui vous en empêche » (20) ; une autre raconte que le sien, au contraire, voulait quesa fille soit bien mise mais refusait que sa femme donne quoi que ce soit à sa mère puis elle parle de son oncle maternel (21) – la dernière fois qu’il est venu, il a failli se battre avec son mari Emile au sujet des ruches (22), une autre fois, il a fait la fête pendant huit jours chez la Fangette avec le Joseph (il se sont fait avoir tous les deux par Pical). Thérèse se souvient de lui quand ilétait facteur (23) ; à cause de son ivresse, il a perdu sa place, il s’est reconverti en achetant des coupes de bois (24). Quand il était saoul, il parlait avec sa sœur Mélanie de leur mère et de leur père, premier trombone à la Garde Impériale (25), de l’instrument relique (26) dont il se mettait alors à jouer.
Les commères réalisent qu’elles veillent un mort : si on faisait un trou dans lepré pour mettre Albert, le monde ne s’arrêterait pas de tourner. Quand même, il faut un prêtre, on n’est pas des chiens (27). Une des commères fait remarquer à Thérèse qu’elle est pleine de vie ; « Et pourquoi pas ? J’ai eu trois fils, je les ai perdus. Mon mari aussi. Mes belles filles ? Une est d’ici, une est de là. Mes petits-enfants ? Une lettre au jour de l’An : « Ma chère mémé. ». Un pointc’est tout. Et après ? C’est la vie. » (28). Il est 11h, elles mangent des caillettes sur du pain rôti, boivent du café et du vin blanc (Berthe va chercher une bouteille sous l’escalier) (29-30). Les cierges sont consumés (31). Peut-on allumer la lumière dans la chambre d’un mort ? (32). Finalement, elles trouvent des cierges et s’installent pour manger. L’une d’elles est répugnée à la vue des…