Roland garros

Roland Adrien Georges Garros, né le 6 octobre 1888 à Saint-Denis de la Réunion, aviateur civil très célèbre avant 1914, lieutenant pilote lors de la Première Guerre mondiale, est mort pour la France le 5 octobre 1918 à Saint-Morel, près de Vouziers, dans les Ardennes. Il est un des pionniers exemplaires qui ont profondément marqué les débuts de l’aviation.

Sommaire [masquer]
1 Une enfance ausoleil
2 Un sportif accompli
3 La naissance d’une passion
4 Homme de record et précurseur en Amérique du Sud
5 Circuit d’Anjou, records de Houlgate et Tunis, raid Tunis-Rome
6 Vainqueur de la Méditerranée
7 Le dernier meeting de Vienne…
8 Inventeur de l’avion de chasse monoplace
9 Prisonnier de guerre
10 Les derniers moments d’une très courte vie
11 Le souvenir de Roland Garros12 Bibliographie
13 Voir aussi
13.1 Liens internes
13.2 Liens externes

Une enfance au soleil [modifier]
Roland Garros est né rue de l’Arsenal (depuis « rue Roland-Garros ») à Saint-Denis de La Réunion, de familles depuis longtemps établies dans l’île, originaires de Toulouse du côté paternel et de Lorient (via Pondichéry…) du côté de sa mère née Clara Faure. Il n’a que quatre ansquand son père décide d’émigrer avec sa famille en Cochinchine. Georges Garros ouvre à Saïgon un cabinet d’avocat pour s’occuper notamment des affaires commerciales de ses amis commerçants vietnamiens. Sa mère Clara enseigne sans difficulté au gamin le b a ba, mais lorsqu’il atteint en 1900 le cycle secondaire, ses parents sont contraints, en l’absence de lycée dans le pays, de l’expédier toutseul en France pour y entreprendre ses « humanités ». À cette époque, la traversée maritime dure près de deux mois entre Saïgon et Marseille. Dès ce moment et jusqu’à la fin de sa vie, Roland Garros mènera une vie pratiquement autonome, seul face à ses responsabilités.

Mais à peine débarqué à Paris, au collège Stanislas où ses parents l’ont inscrit en 6e R1, le garçonnet de douze ans est foudroyépar une grave pneumonie et, sans attendre l’avis des parents trop lointains, la direction du collège décide de l’envoyer à la succursale cannoise de Stanislas.

Un sportif accompli [modifier]
Il y retrouve le soleil, et le sport lui fera recouvrer la santé, notamment le cyclisme. Comme l’a écrit son ami l’écrivain et journaliste Jacques Mortane, « la petite Reine a réussi là où la faculté aéchoué ». Il sera champion interscolaire de cyclisme en 1906, sous le pseudonyme de « Danlor », anagramme de son prénom, afin que son père n’en soit pas averti… C’est lui aussi qui mènera à la victoire l’équipe de football du lycée de Nice. Sa scolarité, sans être brillante, sera néanmoins soutenue : il rattrapera sans trop de peine l’année scolaire perdue par sa pneumonie. Au milieu de quelquesprix obtenus par le collégien, un premier prix de piano, dénotant une attirance certaine pour la musique.

Il « monte » à Paris pour sa Philo, qu’il prépare au lycée Janson-de-Sailly, où il se liera d’amitié avec Jean Bielovucic, un jeune Péruvien qui, comme lui, se fera un nom dans l’aviation. Puis il réussit son entrée aux HEC, dont il sortira dans la promotion 1908. Émile Lesieur, son ami etcondisciple d’HEC, international de rugby, le parrainera lors de son adhésion au Stade Français, où il est inscrit dans la section rugby. Et, s’il pratique un peu le tennis, ce n’est, réellement, qu’en amateur.

À peine son diplôme empoché, il se fait embaucher par la firme Automobiles Grégoire. En même temps qu’à la pratique du commerce, il s’initie rapidement à la mécanique et au sportautomobile, qui ne sont pas enseignés aux HEC. Il ne tarde pas à vouloir voler de ses propres ailes. Son père, qui voulait faire de lui un avocat, lui a coupé les vivres. Avec l’aide financière du père d’un autre condisciple d’HEC, Jacques Quellennec, le voilà à vingt-et-un ans chef d’entreprise et agent de Grégoire dans la boutique qu’il a ouverte au pied de l’Arc de Triomphe à l’enseigne « Roland…