Rousseau les confessions « la gaité de ce voyage… »

Commentaire exposé n5 :  » La gaieté du voyage… de bon coeur. « 

Au début de son oeuvre autobiographique, Les Confessions, Rousseau nous donne à voir les prémisses d’une existence malheureuse,sa vie nous parait alors être placé sous le signe de la fatalité. Cependant, il va par la suite vivre des instants et des périodes de grand bonheur qui sont principalement dues à la compagnie de safamille, de ses amis, aux voyages, à la nature, à la rêverie mais aussi surtout grâce aux femmes. Dans l’extrait que nous allons étudier il est justement question de deux jeunes demoiselles: Mlle Galleyet Mlle de Graffenried. Au début du livre IV, Rousseau évoque une journée d’été passée à la campagne, en juin 1730, à Toune, en compagnie de ces deux jeunes filles. Nous verrons tout d’abord que cetépisode est placé sous le thème du bonheur idyllique qui repose sur un équilibre entre pureté, chasteté et sensualité. Puis nous mettrons en évidence le fait que la narration de cet événement estmarqué par un immense plaisir de réminiscence de la part de Rousseau.

Au détour d’un ruisseau, Rousseau apporta son aide à Mlle Galley et Mlle Graffenried, et pour le remercier ces dernières l’invita àaller au chateau de Toune avec elles. Rousseau passe en leur compagnie douze heures de plénitude. Cette journée a été placée sous le signe de la gaieté et de l’amusement.
On pourrait ainsi parlerd’une véritable idylle, favorisés tout d’abord par le cadre champêtre: » dans le verger », « les paysans de ce canton », « je montai sur l’arbre ». On pourrait presque qualifier la mise en situation deromantique. Outre le cadre naturel propisse au bonheur chez Rousseau, on nottera la grande simplicité des lieux et du mode de vie: un diner a « si peu de frais », un canton où les « paysans sont sobres etpauvres », les trois jeunes gens dinent « dans la cuisine de la grangère (…) sur des bancs (…) et une escabelle à trois pieds ». Bonheur rime donc avec simplicité et donc pureté chez Rousseau. Cela…