« Y-a-t-il des vérités définitives ? »
Au premier abord la formulation même de la question « y-a-t-il des vérités définitives ?» peut paraitre paradoxale, en effet peut-on considérer que quelque chose soit vrai tout en admettant que demain ça ne soit plus le cas ? Il est dans la définition propre de la Vérité que cette dernière soit le reflet de la réalité, la conformité de l’idée avec lefait, si on admet que l’on puisse revenir sur une vérité, et donc que cette dernière ne soit pas définitive, cela voudrait alors dire que notre vérité pourrait être fausse. Or une vérité n’en est pas une si elle peut être fausse, en toute logique !
Pourtant il n’est pas si dur de comprendre en quoi certaines vérités ne sont pas définitives : le Monde est en constante évolution et nous vivons uneépoque exponentielle, nos vérités actuelles ne sont pas forcément celles de demain, comme les vérités d’il y-a 150 ans ne sont plus forcément les notre !
On examinera d’abord l’idée que les vérités ne peuvent pas survivre à la vitesse à laquelle évolue le Monde, que ce qui était vrai hier ne l’est plus aujourd’hui. Et on essaiera de trouver les limites de cette thèse afin de, dans un second temps,étudier le fait que malgré cette évolution du Monde certaines vérités étaient, sont et seront toujours irréfutables.
Galilée fut en 1633 condamné pour avoir développé l’héliocentrisme et avoir fait connaître ses découvertes, son travail était la preuve que le géocentrisme était une théorie erronée, que tout le monde avait adhéré et prit pour vérité une théorie fausse, et du jour au lendemain cequi était vrai est devenu faux. A chaque jour qui passe de nouvelles découvertes sont faîtes, modifiant partiellement notre vision des choses et par conséquent l’interprétation que l’on en donne, ainsi des thèses anciennement considérées comme vraies sont devenues erronées.
Cependant, le fait même de dire que Galilée ait démonté la théorie du géocentrisme n’est-il pas en lui-même une véritéactuelle qui n’évoluera pas ? Il n’est pas trop dur d’imaginer que Galilée puisse avoir été qu’un représentant ou un proche d’une personne qui aurait réellement découvert ce qui a permis de fonder la théorie de l’héliocentrisme, quelles sont nos preuves en dehors d’écrits nous confirmant qu’il s’agit bien de Galilée lui-même ? « La vérité historique n’existe pas. » écrivait Davies, affirmant que lavision que nous avons du passé n’est que le fruit de notre imagination qui croit avoir accédé à la vérité en ayant simplement lu quelques écrits, mais qu’est ce qui nous prouve que ces écrits sont le reflet de la réalité, qu’ils sont vrais ? D’après Schmitt, « il y a autant de vérité que d’individu », et en effet chaque chose que nous écrivons pour retranscrire un fait réel n’est que le reflet de nosimpressions personnelles et subjectives, et en aucun cas quelqu’un pourrait se fier aux impressions subjectives de quelqu’un pour se faire une idée valable sur une société entière et sur les faits qui s’y déroulent.
Au-delà des thèses ou des vérités historiques on peut considérer les vérités simples, qui sont soumises à l’évolution du Monde dans lequel nous vivons, et cette évolution est de plusen plus importante, là où il a fallu trente-huit ans à la radio pour acquérir cinquante millions d’utilisateur il n’a fallu que trois ans à l’IPod et seulement deux ans à Facebook. « Le plus grand avion de transport au Monde est l’A380 » ou encore « La ville la plus peuplé au Monde est New-York » sont des vérités actuelles, mais quand sera-t-il dans une vingtaine d’années ? Ces vérités serontdonc probablement erronées elles aussi, ce que ne veux pourtant pas dire qu’elles sont fausses aujourd’hui !
On pourrait donc considérer comme vérité quelque chose qui serait vrai aujourd’hui, sans pour autant qu’il le soit demain ; sans quoi il n’existerait probablement pas de vérités. Une vérité n’a donc de valeur que si elle est contextualisée, si on l’ordonne dans l’espace et dans le temps,…