Sociologie du travail

Fiche de lecture :

Préalable :

Marcelle STROOBANTS, « Sociologie du travail », sous la direction de François De Singly, 2007, Armand Colin, coll. 128.
Marcelle STROOBRANTS, est professeur de sociologie à l’université libre de Bruxelles. Elle est spécialiste de la sociologie du travail et plus particulièrement de la gestion des compétences. Autre ouvrage :
STROOBANTS Marcelle.« Savoir-faire et compétences au travail : une sociologie de la fabrication des aptitudes », 1993, Bruxelles, Université de Bruxelles.

Cet ouvrage retrace l’histoire et l’évolution du travail depuis la révolution industrielle. L’auteur traite du travail salarié, des organisations du travail, de la qualification, des relations collectives, ainsi que du chômage, de la population active, du marché dutravail et du travail des femmes. C’est un ouvrage qui reprend de nombreuses théories économiques, et sociologiques sur le travail.

Mots-clés :
Travail, emploi, organisation du travail, qualification, syndicats.

Introduction :

Marcelle STROOBATS donne ici l’étymologie du mot « travail » et montre les différents sens qu’il a pu avoir au cours du temps. Le travail vient du latin« tripalium ». Le travail à une place centrale dans la société « cette activité structure la sociétés contemporaine… » (p.5), Et dans l’identité des individus « la présentation de soi passe toujours par le travail… » (p.5). le travail est une valeur sociale des individus. Le travail structure le temps et la vie collective des individus « principe organisateur de notre société et valeur centrale… »(p.6).
L’auteur nous donne la méthode qu’utilise la sociologie pour étudier le travail : « …des techniques d’enquêtes, des méthodes quantitatives, et des approches qualitatives… » (p.7)
On voit apparaître dès le XIXème siècle le contraste fort entre richesse et pauvreté, ce qui peut être étudié comme « l’exploitation d’une majorité sur une minorité » (p.7) (chap. 1).
Elle présentebrièvement la place qu’a le travail dans les théories d’E. DURKHEIM, de K. MARX et de M. WEBER. (P.7). C’est au milieu du XXème siècle que nait la sociologie du travail, avec l’étude d’E. MAYO. Le problème pour a sociologie du travail est de savoir comment articuler l’approche par le lieu de travail et celle par les relations autour du travail.
L’organisation du travail a pour but le gain de temps.C’est à partir du XXème siècle que s’impose la flexibilité pour arriver aujourd’hui à « une tournure hybride » (p.9), (chap.2).
La distinction par les qualifications des salariés détermine leur salaire. Elle est de plus en plus présente dans notre société. (chap.3).
Les relations collectives autour du travail ont changé depuis le XIXème siècle. Sous la pression du monde ouvrier et dessyndicats qui se sont crées, vont apparaître « des dispositifs juridiques et institutionnels » (p.10) (chap.4).
Pour comprendre les transformations dans le monde du travail il faut étudier le contexte hors de l’entreprise, comme les modes de vie des travailleurs. On voit alors qu’il y a une « précarisation de l’emploi » et une « hétérogénéité de la classe des travailleurs ». (p.10) (chap.5).La synthèse de cet ouvrage est « forcément sélective », elle se centre sur la France et privilégie les recherches classiques.

I. Le travail salarié.

1. Un principe organisateur de la société.
Marcelle STROOBATS définit le terme salarié comme « quelqu’un qui travail pour quelqu’un d’autre, un employeur, public ou privé, par opposition aux indépendants ou aux professionslibérales ». (p.11). Elle montre son évolution et les changements qui sont apparues : « …avènement du libéralisme économique…, transformé le contrat salarial en statut… ». (p.11)

1. 1 Une invention récente
Sous l’ancien Régime c’était l’artisanat qui dominait, mais avec la mise en place de la loi Le chapelier en 1791, qui abolit le système corporatisme on voit apparaître la…