Sommaire

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La théorie néoclassique confère aux prix relatifs une importance décisive dans le fonctionnement des économies et l’établissement des équilibres microéconomiques et macroéconomiques. Dansun contexte d’économie ouverte sur le reste du monde, le contact entre les domaines économiques et monétaires nationaux implique de définir des relations de change sans lesquelles il est impossiblede passer d’un système de prix national à l’autre. Les politiques de taux ou de régime de change sont habituellement analysées en relation avec les problèmes de compétitivité dans l’échangeinternational des biens. Le taux de change et son évolution agissent toutefois sur un spectre beaucoup plus étendu de variables économiques et sociales, sur des sujets plus inattendus, mais tout aussidéterminants pour la promotion du développement durable comme, par exemple : le rythme d’exploitation des forêts, la mortalité infanto-juvénile, deux thèmes de réflexion sur lesquels on revient plus loin dans cerapport scientifique.
Le suivi des politiques monétaires et de change a toujours suscité beaucoup d’intérêt au CERDI. L’espace institutionnel de la zone franc, qui s’inscrit pour l’essentiel àl’ouest et au centre du continent africain avec les deux zones monétaires que forment l’UEMOA et la CEMAC, a longtemps constitué un domaine de réflexion dominant. Dans ce contexte des Unions monétaires, leCERDI a largement contribué à la fois à mieux saisir les avantages et inconvénients comparés des régimes de change, à préciser les implications pour la politique monétaire d’un taux de change fixeavec une monnaie convertible, à évaluer enfin les implications du changement de parité du franc CFA, objet d’une dévaluation de 50 % en 1994. Au cours de la contractualisation quadriennale, la partrelative des publications dédiées à la zone franc, plus généralement aux économies africaines, a été moins prégnante que par le passé. L’attachement à cet espace institutionnel demeure toutefois…