Introduction aux grands courants de la philosophie (Marianne Sluszny)
Ce syllabus a été revu partiellement cette année. Rédigé et revu cette année : Le cours 1 : Introduction. Le cours 2 : Les présocratiques Le cours 3 : Socrate et Platon Le cours 7 : Descartes Les cours 8 et 9 : Les Lumières Philosophiques Le cours 10 : Hegel Non revu cette année mais ok : Le cours 11 : Marx Le cours 12 :Nietzsche. Attention donc : imprécisions, explications insuffisantes ou changement dans l’exposé cette année pour le cours 4 (Aristote+ la réaction sceptique… qui a son importance par rapport aux enjeux du cours), le cours 5 (le dogmatisme du moyen-âge), le cours 6 (la Renaissance, période très importante côté « astronomie »). Pour les leçons 4,5 et 6, compléter la lecture du syllabus par la lecturedes notes prises en classe.
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Introduction. – Quelle est la question centrale de la philosophie sinon celle de la vérité, de ce que nous pouvons connaître. Question qui peut se décliner selon divers embranchements. Qu’est-ce qui est vrai, ce qui est devant nous, le monde matériel concret, ici-bas maintenant ou ce qui se trouve dans un monde spirituel, distancié du monde matériel ? Et qu’est ceque le monde matériel concret, la nature tel que l’observait les savants gagnés par les avancées de la science expérimentale (Newton puis ceux du XVIIIème siècle) ou la manière dont s’organisent les hommes pour vivre en collectivité (leurs rapports de production, leurs lois, le rapport qu’ils instituent entre les intérêts particuliers et collectifs tel que le décrivaient les philosophes duContrat Social ou Karl Marx)? Et qu’est-ce qui est spirituel, mon esprit, ma subjectivité, ma perception ou un esprit pluriel, global, Dieu ou le premier (ou dernier) principe de l’univers, l’Un, l’Absolu, l’Infini, L’Idée ? – Cette complexe et éternelle question de la vérité est philosophiquement liée à une autre, celle de l’Être, qu’est-ce qui est ? (moyen de poser les mêmes questions queprécédemment). Il est communément admis que l’histoire de la philosophie pose la question de l’Être, on dit que la philosophie est l’étude de l’Être en tant qu’Être, ce qui a bien entendu un petit parfum de religiosité, et vous verrez que l’interrogation philosophique est toujours liée à la question de la religion. – Soit que la philosophie tente de s’en dégager (cf. la philosophie d’avant la philosophie c’està dire la philosophie présocratique VIème siècle avant JC, avant Socrate, les Lumières philosophiques au XVIIIème siècle, le marxisme, cf. « la religion est l’opium du peuple », Nietzsche, le philosophe du soupçon…)
– Soit qu’elle justifie la religion et c’est le cas dans une des périodes les plus « sombres » de notre histoire, le moyen-âge où il s’agit de limiter le champ d’intervention,d’anesthésier l’esprit humain (et la raison) pour qu’il abdique de toutes ses velléités critiques et se moule à l’obscurantisme ambiant de cette époque de chasse aux sorcières, aux dogmes de l’Eglise catholique romaine. -Soit que la philosophie soit elle-même une forme de religion et en guise de hors d’œuvre on peut citer ici la philosophie platonicienne (Vème siècle avant JC) et la philosophie de Hegel(XIXème), deux philosophies qui s’inscrivent dans un monde « païen » mais s’instituent en système assez hermétique, sans ouvertures possibles. – Revenons à cette question de la vérité. La philosophie est plus que jamais à l’ordre du jour, et le questionnement philosophique me semble plus que jamais être et devoir être un questionnement politique. Pourquoi ? Parce que nous vivons aujourd’hui dansle monde de la carabistouille généralisée. Cf. Bush et l’invasion de l’Irak. Son motif : le fait que Saddam Hussein cachait des armes de destruction massive et entretenait des relations avec Al Quaïda et Ben Laden n’a jamais été prouvé. Manipulation qui a conduit à une guerre inextricable et a crispé l’équilibre déjà bien précaire de la planète dans une logique plus qu’explosive. – C’est…