Tourisme du bien-être

Tourisme du bien-être
Thalassothérapie – Thermalisme
Repositionner ses offres et travailler son image pour reconquérir des parts de marché dans un contexte de crise

Les acteurs du tourisme du bien-être peuvent compter sur deux moteurs indéniables : une tendance de fond positionnant l’hédonisme au cœur des préoccupations des consommateurs et le vieillissement d’une population qui entend bienrester jeune et en forme. Cet engouement pour le bien-être a donné lieu à une offre protéiforme, de la plus médicalisée à la plus touristique, composée d’acteurs maitrisant plus ou moins bien l’art du marketing. Dès lors, directement ou indirectement, les professionnels de la thalassothérapie et du thermalisme sont confrontés à une pression concurrentielle intense, favorisée par des effets de mode(spas) et/ou des prix attractifs (1 semaine au soleil à moins de 800 €). Cette étude a ainsi permis d’analyser les rapports de force concurrentiels en tenant compte des opérateurs tels que les groupes hôteliers, les casinotiers, certaines marques de cosmétiques, les intervenants du monde des spas, de même que les tour-opérateurs et agences de voyages positionnés sur le bien-être. En marge durenforcement de la concurrence, les spécialistes du bien-être doivent faire face à la crise économique actuelle, qui exacerbe la sensibilité prix des Français et rend leurs arbitrages plus radicaux et systématiques. Ce contexte impose aux opérateurs une refonte de leur offre et de leur stratégie de croissance, pour tirer pleinement profit de l’important potentiel de développement du marché. 1.Repenser l’offre sur le modèle « sablier » pour les spécialistes de la thalassothérapie ; 2. Réussir à combiner des objectifs a priori antagonistes pour les acteurs du thermalisme ; 3. Mieux exploiter le web 2.0 pour tous les professionnels du tourisme du bien être.

Les spécialistes de la thalassothérapie (Thalazur, Thalacap, etc.) ont connu une année 2008 délicate à l’instar de l’hôtellerie, enpanne de remplissage. Une clarification de l’offre (qualité/prix), avec l’abandon d’un positionnement milieu de gamme, apparait indispensable pour répondre à des attentes des consommateurs qui sont, soit prêts à mettre le prix pour une offre vraiment différenciée, soit qui attendent le tarif le plus bas. – En France, devant notamment composer avec des coûts de personnel incompressibles, les institutsauront intérêt à privilégier le haut de gamme. La rénovation des centres (Miramar Crouesty) renforcera la clientèle fidèle tout en attirant de nouvelles cibles. – L’offre entrée de gamme sera quant à elle plus adaptée dans les pays à plus faibles coûts de main-d’œuvre (Maghreb, Europe de l’Est). L’une et/ou l’autre des options imposeront aux groupes de thalassothérapie (Accor Thalassa, RelaisThalasso) de repenser leur chaîne de valeur et nécessiteront de lourds investissements en raison du caractère capitalistique de ce secteur. L’appel à des acteurs extérieurs ou un mouvement de concentration n’est ainsi pas à exclure.

Les spécialistes du thermalisme sont pour leur part confrontés à une triple problématique : – Rajeunir leur image pour élargir le spectre de leur clientèle : lecaractère « vieillot » associé à l’image des stations thermales les a poussés à étendre leur offre, avec des prises de position sur la remise en forme, le spa (Spa thermal de la Chaîne Thermale du Soleil) ou le thermoludisme (Valvital, Eurothermes). Ce virage stratégique leur a permis d’augmenter le nombre de curistes non assurés-sociaux. – Prouver l’efficacité de la médecine thermale : elle conditionnerale maintien du remboursement des cures de 18 jours, principale source de revenus des établissements. – Renforcer le service médical rendu : par ce biais, les professionnels entendent bien saisir le potentiel de croissance qu’offrent le vieillissement de la population et l’impératif du bien-vieillir (diversification vers les soins de suite, programmes d’éducation thérapeutiques, etc.). Le défi…