Guide d’utilisation
Contrairement aux apparences, vous n’avez pas découvert le guide de la drague en 10 leçons. Ni le manuel du tireur en série. Non. Ceci n’est pas un mode d’emploi. Plutôt une compilation, en un document unique, des dix principaux pièges qui vous tendent les bras, sur le chemin vers le coeur des femmes (et quand bien même |a seule source d’intérêt que vous leur vouez sesitue t-elle plus bas, lisez quand même. Leur coeur se trouve le plus souvent droit sur le chemin vers leur petite culotte). A ce stade, vous devriez commencer à vous demander au nom de quoi nous prétendons détenir cette vérité ; quel titre nous nous ?attons de détenir pour prédire les comportements masculins dans toute l’étendue de leur bio-diversité. Mais nous pensons que vous préférez rentrer toutde suite dans le vif du sujet. Aussi ne répondonsnous à cette question qu’en dernière page. Place aux conseils. Ou plutôt, aux erreurs.
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“Come as you are”
OU UN MÉFAIT SUPPLEMENTAIRE DE L?IDEOLOGIE DU FAST FOOD
Dans les années 90, tous les ados du monde cultivaient le gras de leurs cheveux et masquaient leurs complexes derrière un t-shirt (souvent deux, superposés) noir(s) Nirvanataille xxl, en reprenant en coeur Come as you are (“Viens comme tu es”). Dans les années 2000, Mc Donald’s, à l’issue d’un brainstorming certainement forcené, a décidé de faire d’appuyer sa communication (worldwide) sur le slogan très original de Come as you are. Le doute est permis, mais la probabilité est forte que cette stratégie économico-marketing ait eu quelques effets pervers et particulièrementpernicieux, notamment sur une partie du genre masculin. En effet, si quelques rares individus peuvent se permettre de toujours se présenter aux autres “tels qu’ils sont”, c’est loin, très loin d’être le cas de tout le monde, et, si vous lisez ces lignes, il y a fort à parier que vous ne puissiez vous permettre ce luxe. Conclusion provisoire : si les Mc Donald’s et autres Starbucks vous acceptent“comme vous êtes” (du moins, tant que vous n’êtes pas les poches trop vides pour pouvoir régler lorsque la caissière vous tend votre addition), ce n’est pas le cas des femmes, qui auront tôt fait de vous rappeler ce “ce que vous êtes” n’est pas assez bien pour elles. Alors direction le miroir de la salle de bains, pour une observation méticuleuse et le plus honnête possible de l’image que vousrenvoyez. Et si ce que vous y voyez ne vous plaît pas, il va falloir un sacré miracle pour qu’une (jolie) femme y trouve quelque chose à son goût.
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Ne pas avoir écouté son père
OU COMMENT VOULOIR SKIER AVEC DES CHAUSSURES DE TENNIS
Sans aller jusqu’à manifester pour l’introduction d’un permis de se reproduire, il serait tout de même intéressant qu’un jour, ce qu’on appelle l’ ”EducationNationale” se penche sur les lacunes en matière d’éducation tout court. Oui, celle consistant à savoir se présenter et dire “bonjour”. Hé oui, de l’éducation parentale à l’éducation sentimentale, il n’y a qu’un (petit) pas. On juge souvent évident ce que l’on s’est fait répéter toute une enfance durant, aussi, présenter une main ferme et sèche à quiconque me tend la sienne fait-il partie del’équipement de base qui m’a été greffé pour affronter la vie. Tout comme regarder les gens dans les yeux, se couper les ongles ras et propres, et faire l’effort de maintenir sa nuque perpendiculaire au sol, au lieu de la laisser ployer comme un vieux pommier. Ce sont bien là les derniers conseils que je pensais devoir rappeler lorsque, par une après-midi de mai 2005, je me lançais dans le coaching séduction.5 ans plus tard, je dois me rendre à l’évidence : ce sont les premiers conseils à donner, tant le n’importe quoi règne en matière de présentation de soi. Alors n’ayons crainte de la répétition, et allons-y à notre tour : Tant qu’il n’est pas devenu naturel de vous tenir droit, de regarder les gens dans les yeux, et de serrer une main ferme et sèche (serrer ne signi?ant pas tendre une main…