Bergson la conscience et la vie

Devoir de philosophie : Peut-on dire à chacun sa morale ?

La morale se définit par l’ensemble des règles de conduite tenues comme universellement et inconditionnellement valables. Elle concerne tout ce qui se rapporte aux moeurs, au caractère, aux attitudes humaines en général, et, en particulier aux règles de conduite et à leur justification.C’est la morale qui permet aux individus dejustifier leur conduite, de distinguer le bien du mal dès le plus jeune âge et de diriger leur vie pratique, et que celle-ci est est singulière et particulière à chacun ce qui peut nous amener à penser que la morale est individuelle et personnelle. Ainsi, chaque individu agirait selon ce qu’il juge être bon et donc selon une morale qui lui serait propre et des règles de conduite qu’il se serait lui-mêmefixées. Néanmoins, l’objection que nous pouvons émettre à cela est que si chacun a sa morale alors cela nous amène à penser une pluralité de morales qui risquent d’être incompatibles au sein de la vie sociale. Ne doit-on pas alors penser que la morale doit être une morale unique, identique pour tous les individus, qui s’imposerait donc à la conscience individuelle et collective et s’érigerait endoctrine universelle ? Le fond du problème est en fait de savoir comme nt il est possible d’accorder les hommes sur de mêmes valeurs morales et de comprendre, en définitive, sur quoi se fonde la morale.
Avant toute chose, il est nécessaire de définir ce que l’on entend par « peut-on » et « dire ». Dans le contexte, « peut-on » indique qu’il convient de s’interroger autant sur la possibilité quesur la légitimité. « Dire » signifie affirmer, soutenir, tenir pour vrai. « A chacun » concerne chaque individu en particulier.
Dans un premier temps, nous montrerons que la morale est énoncée par des individus singuliers et donc qu’elle ne peut être que relative.
Puis dans un second temps, nous mettrons en évidence le fait que si la morale vise le bien personnel alors « à chacun sa morale »Enfin, nous dépasserons cette idée en partant du principe que la seule morale est la morale universelle qui ne se fonde pas sur le principe du bonheur personnel.

Tout d’abord, on constate une pluralité de morales au sein d’une même société. Il y a en effet la morale religieuse, politique, idéologique etc…
Sociologiquement d’ailleurs, la religion a contribué à moraliser l’individu. Au lieude ne compter que sur la contrainte extérieure pour discipliner les hommes, la religion a essayé de développer leur conscience pour qu’ils s’obligent, se donnent des règles de conduite.
La morale semble donc personnelle à chacun et correspondre à une sensibilité individuelle qu’on ne saurait remettre en cause. On s’aperçoit que ce que l’on juge comme « moralement inacceptable », ce qui pose un« problème moral » fait souvent l’objet de vifs débats et fait valoir des divergences d’opinions qui ne permettent souvent pas de trancher comme par exemple dans les débats sur l’euthanasie, l’avortement, la peine de mort en encore bien d’autres. La morale semble alors s’ancrer dans la sensibilité de chacun et être de l’ordre du sentiment.
De plus, la morale existe à un moment donné, elle esthistorique et culturelle, ce qui illustre la question de sa relativité. En effet, le relativisme moral repose sur la tolérance, on doit être tolérant avec toutes les morales car la morale est relative à la culture. Mettons l’exemple de l’homosexualité qui, pendant longtemps, en France, a été moralement condamnée au nom de diverses morales jusqu’à ce que cette tendance passe dans les moeurs etdevienne acceptable.. Et encore, nous pourrions même objecter en disant que sur la question de l’homosexualité, tous les pays ne défendent pas les mêmes idées puisque le mariage homosexuel étant autorisé dans certains pays est interdit en France par exemple ; ce qui prouve encore une diversification des morales.
Alors que la tradition classique voit dans la morale un ensemble de règles…